La commission Bouchard-Taylor aux Québécois: ÉCRASEZ-VOUS!

C’est avec stupéfaction et une profonde tristesse que j’ai lu ce texte qui parle des conclusions éventuelles de la commission Bouchard-Taylor sur les accomodements raisonnables. Alors que le problème est clair et reconnu de tous (c’est-à-dire que les immigrants sont incapables de s’intégrer et refusent notre culture, tout en désirant des privilèges à cause de leur religion) le commission Bouchard-Taylor, dirigée par ce qu’il convient maintenant d’appeler deux traîtres de la pire espèce, s’en prend aux Québécois! Non, excusez-moi, pas aux Québécois, un peuple qui n’existe plus, mais aux Québécois francophones, cette majorité en voie de devenir une minorité, et qui l’est déjà à Montréal, dans ce grand ghetto puant et multiculturaleux. (L’un va souvent avec l’autre, malheureusement… et c’est d’expérience que je vous l’écris).

Donc, selon la commission de nos deux losers, les Juifs, musulmans et autres n’ont rien à se reprocher. Ils peuvent passer au-dessus des lois, ne pas se faire évincer de leurs logements à cause de principes religieux, se faire givrer les vitres pour ne pas voir le corps des jeunes femmes, ou ne pas se faire donner de contraventions à cause de leurs fêtes religieuses. Non, ce n’est pas de leur faute. C’est de NOTRE faute, nous les pauvres Québécois colonisés trop stupides pour avoir compris que notre loi est inférieure à leurs pratiques religieuses. Nous serions victimes de manque d’information et de fausses perceptions.

Et au lieu de souligner le recul du français et d’expliquer que le refus de s’intégrer des immigrants en est une cause plus qu’importante, la commission espère accélérer notre assimilation en nous anglicisant davantage. Au lieu de souligner que le problème est la trop grande présence de l’anglais à Montréal, elle préfère que nous apprenions davantage l’anglais. Ensuite, ce sera quoi? On deviendra musulmans et Juifs pour avoir les mêmes privilèges que ces fanatiques religieux retardés?

On nous demande encore d’être plus ouverts sur le monde. Non, c’est de la merde ça. Nous sommes le peuple le plus ouvert sur le monde, et c’est un immigrant qui m’a dit ça. Nous parlons anglais dès que nous en croisons un. Nous essayons de parler l’espagnol aussi. Nous mettons des rastas et fumons des pétards avec les Jamaïcains. Nous essayons la nourriture créole. Nous sommes tellement ouverts sur le monde que nous n’avons plus conscience de notre culture. Nous sommes déracinés, et on nous demande de l’être encore davantage.

Cette commission est un vrai scandale, une farce, une fucking joke comme disent toutes les osties de vieilles anglaises de l’ouest de Montréal qui détestent tout ce qui est francophone.

Avec des recommandations pareilles, le résultat est facilement prévisible. Dans cinquante ans le français sera minoritaire non seulement à Montréal, mais aussi dans les banlieues. Le français sera une langue morte, au même titre que le latin, et les Québécois parleront couramment l’anglais puisqu’on aura consacré cette langue comme la seule qui soit commune à tous. Au lieu de franciser les immigrants quand c’était le temps, on leur aura laissé l’opportunité de nous angliciser, de nous assimiler, et ce qui était un jour les représentants de notre culture ne seront plus qu’un ramassis gélatineux de poutine folkorique qu’on invitera en France un peu comme on invite Zachary Richard au Québec: un ancêtre, un mort-vivant d’une culture morte et qui ne survit que sur le respirateur artificiel.

C’est ça « l’ouverture sur le monde ». C’est ça davantage d’accomodements raisonnables. Et c’est ça le bilinguisme, l’ennemi numéro un de notre culture et le principal responsable du recul du français.

Personnellement, si on me demandait ce soir si je crois que le peuple québécois mérite d’être sauvé, j’aurais peut-être envie de répondre: « crève, tu ne mérites pas de survivre, peuple de lavettes colonisées. »

David, de Quand on peut halluciner à plusieurs…, voit plutôt tout ceci comme une cour de récréation où c’est le nouveau qui applique ses règles:

[…] Messieurs Bouchard et Taylor ont été nommés surveillants de la cour de récré et vont bientôt rendre leur compte rendu de la situation. Soit plus gentil avec le nouveau dans ta classe, laisse le faire ce qu’il veut, c’est son affaire. J’ai l’impression que le spectre de la censure rôde dans les alentours. L’individualisme, c’est peut-être bon pour l’économie, mais c’est très mauvais pour une société.

Oui, nous sommes dans une grosse cours d’école, et au lieu de prendre le petit nouveau et de lui apprendre à respecter les règles, on demande à l’ensemble des autres jeunes de se plier à sa volonté.

Avec une telle mentalité de perdants, comment peut-on encore s’étonner que le Québec ait un tel taux de suicide?

Le jour où nous serons vraiment fiers de nous, de notre culture, où nous refuserons de parler en anglais ou même d’accepter que qui que ce soit nous impose sa langue ou ses valeurs sera un grand jour non seulement pour nous, parce qu’il confirmera notre droit d’exister, mais aussi pour la démocratie. La dictature d’une minorité d’anglophiles se cachant sous couvert de bilinguisme et de multiculturalisme est une honte pour tout le Québec.

Oui nous sommes tolérants, oui nous sommes ouverts. Nous aimons nos immigrants intégrés et nos anglophones francisés. Nous voulons que Montréal demeure une ville francophone et nous souhaitons que les anglophones comprennent qu’ils ne sont pas les bienvenues chez nous.

p.s. Devant une telle nouvelle, on peut déjà imaginer les gros colons de Angryfrenchguy en train de danser et de fêter notre anglicisation, prélude à notre disparition. Bravo les idiots; grâce à votre travail d’anglicisation des Québécois, vous contribuez à notre disparition et appliquez ainsi à la lettre les conclusions de la commission Bouchard-Taylor.

7 Réponses

  1. Sérieusement, même si je ne partage pas ton opinion (je reviendrai quand le débat sera pris, je préfère cela à « parler » tout seul), je vais te dire une chose: on le savait! Quand Gérard Bouchard a fait ses commentaires sur les gens qui s’informent à TVA et dans le Journal de Montréal, on savait très bien qu’il allait sortir une conclusion qui ne répond pas du tout au problème.

    Anyway, ces choses-là, les rapports sont écrits d’avance.

  2. Je crois que tu as raison Der Teilzeit-Berliner: tout était joué à l’avance. J’ai été naïf, comme beaucoup de gens, car j’ai cru qu’on assistait à un exercice démocratique. Mais la vision élitiste de Bouchard et celle à-plat-ventriste de Taylor sont les éléments qui ressortent de la commission.

    Le fait que ce soit un quotidien anglophone qui sorte la nouvelle n’est qu’un prélude à ce qui attend Montréal d’ici quelques décennies.

    Vraiment, mais vraiment, je me demande si ce peuple mérite de survivre. Honnêtement, en comparaison à d’autres peuples, je nous trouve pathétiquement faibles et stupides, incapables de se respecter et d’imposer nos valeurs à ceux qu’on INVITE gentiment chez nous.

    Oui, tu as raison, c’était probablement décidé d’avance. Et bien merde! Moi je les emmerde Bouchard et Taylor et tous leurs amis multiculturaleux et anglophiles.

    Le combat continue pour tous les Québécois qui se respectent assez pour refuser de parler anglais sur le territoire du Québec et qui exigent d’avoir les mêmes droits que ces immigrants qu’on chouchoute.

  3. Totalement d’accord avec toi Louis! Ce billet résume tout. Cette «commission d’enquête» est la plus triste et la plus divertissante qui m’est adonné de voir. Pas à cause du contenu, mais des gaffes absolument irréparables commises par les deux bouffons qui lui sert de co-présidents.

    Gérard Bouchard est un p’tit intellectuel frustré et élitiste qui fait du bashing sur le bon peuple: «Les gens qui écoutent TVA et TQS, c’est des niaiseux.» Absolument renversant! Faire de la discrimination en classifiant les différents réseaux d’information du Québec du plus ouvert au plus fermé pour stéréotyper leurs auditeurs, c’est la plus grande bassesse intellectuelle qui ne m’est adonné de voir. C’est méprisant, insultant, offensant et diffamatoire! Il devrait démissionner pour partialité et manque de crédibilité devant les gens qu’il devra écouter durant son enquête, soit les «imbéciles qui écoutent TVA ou TQS».

    Pour ce qui est de Charles Taylor, la Fondation Templeton, dont il a accepté une bourse, tente depuis des années à prouver scientifiquement l’existence de Dieu et la théorie créationniste. On ne parle pas de un peu catho, là, c’est ultra-catho! Lorsque Taylor nie ce fait et va dire que plusieurs personnes qui ont déjà reçu cette bourse n’étaient d’aucune religion, je ne le crois pas et il se met les deux pieds dans la bouche. Voici quelques-uns des derniers récipiendaires de la bourse Templeton: Charles W. Colson (fondateur de Prison Fellowship, un organisme qui a pour but de transformer les gens grâce au pouvoir de Jésus-Christ), Kyung-Chik Han (révérend et l’un des plus importants évangélistes de la planète), L. Charles Birch (professeur dont la mission est de convaincre la communauté scientifique que Dieu est le grand designer de l’Univers) et Stanley L. Jaki (révérend qui affirme que la doctrine chrétienne s’appuie sur une solide base scientifique).

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Templeton

    Si ces gens ne sont d’aucune religion, il me fait plaisir de vous annoncer que je suis, en fait, le pape. Tous ces gens sont convaincus que l’existence de Dieu est une vérité scientifique et ils enseignent la Bonne nouvelle chacun dans leur domaine respectif. Alors, ne me faites pas suer en me disant que ce sont des intellectuels qui réfléchissent sur la religion. Au contraire, ce sont des croyants purs et durs qui militent activement pour faire avancer leur point de vue. D’ailleurs, le président de la Fondation Templeton est un «Born-Again Christian» qui croit dur comme fer aux vertus thérapeutiques de la prière. Comme si j’avais pu guérir le cancer de feu mon grand-père en égrainant un chapelet sur lui.

    Comment Charles Taylor peut-il objectivement enquêter sur les accommodements raisonnables, alors qu’il a reçu 1,5 millions $ d’une gang de fanatiques religieux qui militent activement pour sortir la religion du secteur privé pour la rebalancer dans le secteur public? Comment peut-on sérieusement être un adepte de la laïcité quand on a une bourse Templeton entre les mains? Tout ça, c’est sans compter le fait qu’il n’y ait absolument personne dans cette commission-là pour représenter les régions. Ce sont tous et toutes des putains d’universitaires Montréalais avec des doctorats-rats-rats comme si on n’aurait pas été suffisamment crossés avec eux.

    Grâce à ces deux gaffes, je savais que leur rapport était déjà écrit avant d’entamer le tour du Québec et ils remettaient à l’ordre tous ceux qui ne partageaient pas leurs opinions. Cette Commission d’enquête-là a été une farce du début jusqu’à la fin et leur rapport est une vraie insulte à l’intelligence et à la culture des Québécois francophones. C’est l’immigrant qui doit s’intégrer à la société d’accueil et non le contraire. Si il n’est pas d’accord avec ça, il existe un bel endroit qui s’appelle l’aéroport et l’avion qu’il a prit pour venir ici fait également le trajet inverse.

    Mépriserait-on les régions et le p’tit peuple, messieurs Bouchard et Taylor?

  4. Cette commission est un vrai scandale, une farce, une fucking joke comme disent toutes les osties de vieilles anglaises de l’ouest de Montréal qui détestent tout ce qui est francophone.

    Je crois que la haine vient de ton côté, pas du leur.

    Quand à mes commentaires sur le rapport, je les ai déjà écrits hier, alors les voici:

    L’ADQ s’enfonce

  5. « Bravo les idiots; grâce à votre travail d’anglicisation des Québécois, vous contribuez à notre disparition et appliquez ainsi à la lettre les conclusions de la commission Bouchard-Taylor. »

    Hum…
    À la lecture de votre billet, je comprends mieux l’acronyme U.H.E.C.
    Vous carburez à la colère, manifestement. J’aime les hommes (et les femmes bien sûr) en colère. Nous croyons à tort que la colère est toujours l’instrument du faible, celui qui préfère la violence des mots, et parfois des gestes, pour combler l’absence de raisonnement. C’est parfois le cas — on le voit hélas trop souvent à la une des journaux — mais j’ose espérer que vous ne vous placez pas de gré dans cette situation.

    Mettons tout de suite les choses au clair (j’anticipe à l’avance l’atavisme des Élus, ces dignes héritiers des Patriotes qui croient par-dessus tout que l’adage « crois ou meurs » est la règle absolue et que hors cette litanie, point de salut ).

    Je suis un homme de gauche. J’ai voté oui aux deux référendums, et je voterai encore oui au prochain (quoi qu’il apparaisse bien hypothétique, je vous le concède). J’ai milité dans un mouvement socialiste dans les années 80, mais cette époque est hélas bien révolue. J’ajouterai à cela que la langue française est l’outil fondamental à ma vie et que sans elle, Dieu seul sait où j’en serais aujourd’hui.

    Pourquoi ce préambule sentencieux, demandez-vous? Parce que je crois nécessaire de mettre sur la table ces éléments pour venir au cœur du sujet. J’anticipe la colère des zélotes des temps modernes, pour tout vous dire. Ces fervents lecteurs de votre blogue qui crachent volontiers leur fiel sitôt qu’on remet en question les sacro-saints dogmes de l’indépendance et du français à tout prix.

    J’ai eu un profond malaise en lisant votre commentaire qui me semble particulièrement enflammé (la colère, sans doute) et qui laisse entendre que les conclusions du rapport se résumeraient à ce qu’on a pu en lire dans la Gazette.

    Sur quelle base appuyez-vous votre condamnation? Sur des extraits trouvés dans ce journal dont les intentions, purement fallacieuses faut-il le préciser, ne visent qu’une seule chose; déclencher la polémique chez les francophones (c’est réussi), ces Québécois de souche que cette vieille institution anglophone n’a jamais vraiment aimés et à qui elle reproche sa douloureuse (sic) minorité?

    Vous connaissez Charles Taylor peut-être? Cet éminent philosophe de réputation internationale? Vous connaissez son engagement politique? Peut-être connaissez-vous surtout son ”Quebec bashing” légendaire qui ne fait mystère à personne?

    Comment? Vous ne connaissez pas? Normal, cher monsieur. Charles Taylor ne mange pas de ce pain-là.

    Cet homme qui parle un excellent français (ce n’est pas un enfant de la loi 101, vous l’aurez sans doute deviné), a passé sa vie à réfléchir sur l’identité. Son remarquable essai Les sources du moi. La formation de l’identité moderne, paru en traduction aux éditions du Boréal, retraçait les fondements mêmes de l’identité aux travers les âges et la pensée de philosophes tels Locke, Platon bien sûr, mais aussi Pope, entre autres grands penseurs.

    Un homme d’une humanité exceptionnel, capable de réfléchir et d’apporter toutes les nuances nécessaires à la compréhension de ce monde dans lequel nous vivons.

    Un homme qui a horreur des réflexions simplistes, son œuvre en faisant foi.
    Un homme à qui nous devons le minimum, soit d’être entendu et écouté. Après peut-être, si nous ne sommes pas d’accord, nous pourrons débattre. Si certains passages de la Gazette sont vrais, effectivement ça mérite des éclaircissements.

    Mais en attendant, de grâce, retenez cette colère en vous afin d’élever le débat à un niveau supérieur.

    Lorsque vous frappez ainsi d’anathème des penseurs éminents (j’inclus là-dedans, mais dans une moindre mesure, monsieur Bouchard), vous perdez beaucoup de crédibilité. Mais cela vous est peut-être parfaitement égal puisqu’au bout du compte, seule la fin justifie les moyens?

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