Nouvelles statistiques: la catastrophe du français à Montréal (ajout)

Les nouvelles statistiques de la Ville de Montréal sont tout simplement hallucinantes. Il y a peu de mots pour exprimer l’ampleur et la rapidité de la baisse de l’utilisation du français à Montréal entre les recensements de 2001 et 2006. J’ai compilé les données, et voici le tableau des horreurs de la langue française dans la soi-disant métropole francophone d’Amérique du Nord.

statistiques-francais-montreal

Source de l’image

Pourcentage de la population parlant le français à la maison, par district électoral

Données ajustées en fonction des répondants déclarant utiliser des langues multiples; voir AJOUT2

Arrondissements Districts électoraux Recensement 2001 Recensement 2006 Pourcentage – langues multiples Différence ajustée
Arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville Sault-au-Récollet 86% 71% 4% -12%
Saint-Sulpice 73% 58% 5% -12%
Ahuntsic 81% 71% 4% -7%
Bordeaux-Cartierville 52% 39% 8% -10%
Arrondissement d’Anjou Ouest 86% 70% 3% -14%
Est 94% 80% 4% -11%
Centre 90% 75% 5% -11%
Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce Darlington 28% 23% 9% -3%
Côte-des-Neiges 63% 55% 5% -5%
Snowdon 23% 21% 7% -1%
Notre-Dame-de-Grâce 36% 35% 4% 0%
Loyola 15% 16% 5% +2%
Arrondissement de Lachine Canal 79% 69% 3% -8%
J.-Émery-Provost 76% 63% 5% -10%
Fort-Rolland 57% 52% 3% -3%
Arrondissement de LaSalle Sault-Saint-Louis 60% 49% 3% -10%
Cecil-P.-Newman 45% 34% 5% -9%
Arrondissement de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève Pierre-Foretier 82% 62% 3% -18%
Denis-Benjamin-Viger 70% 59% 4% -9%
Jacques-Bizard 88% 66% 5% -19%
Sainte-Geneviève 70% 41% 4% -27%
Arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve Tétreaultville 95% 87% 2% -6%
Maisonneuve–Longue-Pointe 94% 88% 2% -4%
Hochelaga 95% 88% 2% -5%
Louis-Riel 86% 73% 4% -10%
Arrondissement de Montréal-Nord Marie-Clarac 83% 67% 6% -12%
Ovide-Clermont 81% 64% 7% -13%
Arrondissement d’Outremont Claude-Ryan 62% 41% 3% -20%
Joseph-Beaubien 82% 73% 3% -7%
Robert-Bourassa 93% 76% 2% -15%
Jeanne-Sauvé 88% 81% 3% -5%
Arrondissement de Pierrefonds-Roxboro Est 41% 35% 6% -4%
Ouest 40% 30% 5% -9%
Arrondissement du Plateau-Mont-Royal Mile-End 70% 61% 4% -7%
DeLorimier 97% 88% 2% -7%
Jeanne-Mance 65% 57% 4% -6%
Arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles La Pointe-aux-Prairies 88% 74% 4% -11%
Pointe-aux-Trembles 97% 93% 2% -2%
Rivière-des-Prairies 63% 46% 5% -15%
Arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie Saint-Édouard 85% 77% 4% -5%
Étienne-Desmarteaux 92% 85% 2% -5%
Vieux-Rosemont 93% 84% 3% -6%
Marie-Victorin 87% 74% 4% -10%
Arrondissement de Saint-Laurent Côte-de-Liesse 38% 34% 5% -2%
Norman-McLaren 44% 32% 9% -9%
Arrondissement de Saint-Léonard Saint-Léonard-Est 58% 41% 7% -14%
Saint-Léonard-Ouest 54% 39% 7% -12%
Arrondissement du Sud-Ouest Saint-Henri–Petite-Bourgogne–Pointe-Saint-Charles 66% 55% 4% -9%
Saint-Paul–Émard 81% 68% 3% -11%
Arrondissement de Verdun Champlain–L’Île-des-Soeurs 78% 65% 3% -11%
Desmarchais-Crawford 71% 65% 2% -5%
Arrondissement de Ville-Marie Peter-McGill 37% 22% 5% -14%
Sainte-Marie–Saint-Jacques 90%
Sainte-Marie 82% 2% -6%*
Saint-Jacques 66% 4% -31%*
Arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension Saint-Michel 59% 48% 8% -7%
François-Perrault 69% 55% 7% -10%
Villeray 85% 76% 4% -6%
Parc-Extension 18% 18% 8% 1%

*Données moyennes; il y a eu fractionnement du district électoral entre les deux recensements.

VOIR AJOUT2

Seuls deux districts électoraux sur plus d’une cinquantaine n’ont pas connu de baisse du pourcentage de leur population s’exprimant en français à la maison. Dans certains cas, la baisse est tellement invraisemblable que j’ai dû contre-vérifier les données: -21% dans Claude Ryan, -22% dans Jacques-Bizard et -29% dans Sainte-Geneviève. Près de un citoyen sur trois ne parle plus le français à son lieu de résidence dans ce dernier district. Pire: en cinq ans, il y a sept districts qui ont chuté sous la barre psychologique des 50% utilisant le français à la maison.

Voilà des données qui font écho au sondage démontrant que 90% des francophones sont inquiets de la situation du français à Montréal. Mais que fait-on pour eux, au fait? Comme je l’écrivais ici, entre 2001 et 2006 Montréal a perdu 30 000 francophones et gagné 15 000 anglophones. Attend-on d’avoir passé le point de non-retour pour agir?

Je n’aurais jamais cru, même dans mes pires cauchemars, être témoin de données aussi catastrophiques sur un aussi court laps de temps. La langue parlée à la maison constitue la langue vivante, l’expression des choses transformées en mots par ceux qui les vivent. On peut baragouiner le français du bout des lèvres en public – comme d’autres ont appris le latin à une certaine époque – mais c’est la langue parlée au lieu de résidence qui survit, qui croît, qui est réellement vivante. Et selon ces données, le français n’est peut-être pas en phase terminale, mais le point de bascule, ce glissement à partir duquel il ne sera plus facile d’infléchir la situation, ne semble pas loin.

Or, qu’on fait nos élus depuis une décennie? Ils se sont battus pour savoir qui enseignerait l’anglais en premier à nos enfants. Troisième année! disait le PQ. Première année! rétorquait le PLQ. Ne s’agit-il pas d’une situation tout à fait schizophrénique que celle où tout un peuple reconnaît et nomme un danger pour ensuite se dépêcher à l’épouser, le chérir et le valoriser?

Ces nouvelles statistiques ne sont pas seulement un échec pour Montréal, mais pour l’ensemble du Québec. Ne croyez pas que parce que vous habitez à Québec, Saguenay, Gaspé ou ailleurs vous êtes à l’abri. Quand Montréal perdra définitivement son statut de ville francophone, vous serez les prochains.

Et vous aussi vous inquiéterez de la situation, dénonçant l’agonie du français au même moment où vous inciterez vos enfants à apprendre l’anglais et où vous vous imposerez de parler en anglais à n’importe quel touriste trop paresseux pour apprendre notre langue. Vous aussi, vous aurez la chance de vous offusquer en public pendant que vous louez vos films en sous-titre anglais et que vous participez, de par vos actions, à la disparition du fait francophone en Amérique du Nord.

Au rythme où vont les choses, si rien n’est fait, ce n’est pas en siècles qu’on calculera la disparition des Québécois, mais en décennies.

AJOUT: Lire aussi ce texte pour davantage de statistiques sur la baisse d’influence du français à Montréal. Celui-ci tempère un peu mes résultats en tenant compte du multilinguisme à la maison (ce qui ne m’a pas intéressé; l’objet de mon observation concernait ceux qui s’identifiaient directement au français au domicile), mais cela ne change rien au constat final: « l’anglais a un attrait disproportionné par rapport au français ». Comme le note ce blogueur, il faudra attendre le prochain recensement pour obtenir des données plus précises sur cette tendance.

AJOUT2: J’ai commis une légère imprécision lors de mon premier calcul. Je n’ai pas tenu compte des personnes ayant déclaré utiliser plusieurs langues à la maison. En 2001, le recensement ne permettait pas cette catégorie, et j’ai modifié les données en attribuant au pro-rata du pourcentage de gens ayant déclaré le français comme langue principale à la maison une hausse de l’influence du français. Par exemple, si un district comporte 5% de personnes utilisant plusieurs langues à la maison et 60% de personnes utilisant principalement le français, je lui ajoute 3% d’influence du français (60% de 5%) Cela permet des données beaucoup plus précises. Notons tout de même que la différence est négligeable et que cela ne change rien à la situation dramatique du français, même lorsqu’on considère comme étant d’identité linguistique francophone une partie des répondants parlant d’autres langues que le français à la maison.

75 Réponses

  1. L’exode de la ville vers les couronnes plus la concentration des nouveaux arrivants dans la ville de Montreal explique en partie cette baisse. Tu remplaces des blancs francophones par des allophones qui ne parlent pas francais et pas certainement l’anglais a la maison, mais tout simplement leur langue maternelle!

  2. Hummm…. What?

  3. Si nous aurions des dirigeants avec de la colonne, nous n’en serions pas là. Quand on voit un brin d’espoir, on se range derrière celui qui veux avoir les deux mains tout seul sur le volant. Bin, qu’on arrête de se plaindre, et qu’on paye pour nos décisions stupide de peuple débile.

    Mille pardons, mais on mérite pas mieux que de se faire envahir par les poubelles que le reste du monde ne veulent plus. Hooo.. sorry! It’s not politicaly correct…

    Une grande civilisation n’est conquise de l’extérieur que si elle est détruite de l’intérieur. (Will Durant).

    Beau travail Louis, lâche pas, je suis fier d’être parmis les derniers de mon peuple.

  4. Oups… Si nous AVIONS (les raie mangent les si…) J’oublie toujours… héhéhé.

  5. C’est l’horreur, pas de doute. Vide l’exode vers les banlieues… Elvis Gratton est encore d’actualité.

    As-tu pu isoler les maghrébins dans le groupe ? Il est arrive 5000-6000 par année, principalement à Montréal. J’imagine qu’ils se promènent du français à l’arabe à la maison, en général… et ils parlent anglais moins bien que toi et moi. Ça serait peut-être une mini-consolation… sans être totalement francophones, ils sont plus loin de l’assimilation à l’anglais que la plupart des francophones nés au Québec.

    Très bon papier.

  6. À quand des loi pour légiférer la langue que les gens parlent à la maison? Je suis convaincu que si Louis déménage dans un autre pays, il parlera avec sa blonde et ses enfants la langue du pays en question et reniera le français puisque c’est dans ses valeurs de s’assimiler totalement à la population d’une région.

  7. C’est rien ça, attendez les stats de 2006 à 2009. La chute est encore plus grande.

  8. Si j’ai bien compris, ce sont les résultats d’un sondage à savoir quelle langue parle les sondés à la maison ? Et les résultats de la langue parlée dans un lieu public, pour ces mêmes secteurs, ils sont où ?

    Personnellement, je me fout de savoir que mon voisin allemand parle en portugais à sa femme chinoise qui ne comprends que le grec à la maison. Tant qu’ils me parlent dans une langue que je peux comprendre et converser avec eux, ce résultat ne représente rien à mes yeux.

    Veux, veux pas Louis, il va falloir que tu acceptes que la mondialisation touche le Québec et qu’on deviennent multiculturalistes. Il n’y a pas une société qui est capable d’évoluer sans cela !

  9. […] 17/01/2006Sujet: LA CATASTROPHE DU FRAN?AIS ? MONTR?AL   Aujourd’hui ? 20:15 -https://ledernierquebecois.wordpress.com/2009/08/04/statistiques-francais-montrealIl n’y a plus rien de dr?le.Merci ? Louis Pr?fontaine d’avoir patiemment fait cette ?tude […]

  10. « Si nous aurions des dirigeants avec de la colonne, nous n’en serions pas là. »

    Pas totalement d’accord. Si les gens n’étaient pas cyniques au point de voter à un taux de moins de 60% de participation, peut-être méritons nous d’être dirigés par ces idiots-là.

    J’ai un bagage culturel d’ici par mon père et d’ailleurs par ma mère, ce bagage culturel qui coule dans mes veines, mais laissez-moi m’adresser aux « de souche de ce monde », si moins d’entre vous étaient mous et si plus de vous faisaient du français une affaire personnelle dans leurs actions quotidiennes plutôt que de s’en remettre à l’État uniquement peut-être que le Québec serait indépendant et peut-être qu’il resterait français.

    Les dirigeants du passé ont fait ce qu’ils ont pu. Si les francophones ne prennent pas leurs responsabilités d’utiliser le français au quotidien et décident de s’exiler entre francophones en banlieue en fuyant les immigrés et les anglos, oui, le Québec francophone aura été détruit par sa propre lâcheté et médiocrité, de l’intérieur.

  11. Faudrait scinder le Québec en deux : le Montréal anglo et le West Island d’un côté, et tout le reste de l’autre. Comme ça, on pourrait accéder à l’indépendance très rapidement et les Anglos seraient enclavés, comme Berlin dans le temps des deux Allemagnes.
    Les Anglos se concentrent dans quelques quartiers, pas surprenant que le Français en souffre.

  12. Garamond, tu ne fais reprendre que les idées d’un ancien militant d’Alliance Quebec, Tony Kondaks, qui propose à peu près ce que tu dis, avec son Quebec West. C’est une approche pragmatiste, mais des indépendantistes qui le sont principalement pour un Québec français mur-à-mur n’accepteront jamais ce compromis-là. Et peut-être que tout le Québec s’anglicisera en conséquence.

  13. Le démographe Marc Termote avait raison, et ses prédictions se sont réalisées 11 ans plus tôt. C’est mathématique. L’expansion sans fin des banlieues n’est pas seulement un désastre environnemental, c’est en train de devenir un désastre linguistique pour ceux qui souhaitent que Montréal conserve un caractère à prédominance francophone.

  14. Le Plateau est presque rendu unilingue anglais alors pour le cloisonnement il est trop tard. Le francais se parlera en périphérie.

  15. Booon…

    On commence à se rendre compte que ça fait des décennies que le Québec est un petit village gaulois dans une Amérique du Nord totalement anglophone?

    Que le déclin du « peuple québécois » et de la langue française en Amérique du Nord (pas juste à Mourial) ne date pas d’hier?

    Le réveil fait bobo?

    Notre « peuple » décline aussi en population. Pour combler le déficit démographique, on accueille des immigrants.
    Ces immigrants, pour la plupart, ne sont pas intéressés à vivre en région, à apprendre et à vivre d’une langue qui est la langue du « peuple », pas la langue utile des affaires.

    Je ne dis pas que c’est l’unique raison, mais une raison parmi un ensemble.

    Malgré tout, sortons nos drapeaux des Patriotes et scandons «Vive le Québec libre» pendant qu’inévitablement on se fait assimiler tranquillement par la masse anglophone. Ça va sûrement aider à renverser la tendance…

  16. @Leonard Langlois: Je crois aussi que l’exode des Québécois vers les banlieues explique en partie cette baisse dramatique, mais cela ne change rien au résultat: le français est en déclin ultra-rapide à Montréal. Et je suis d’accord avec ton autre commentaire: ce sont les Québécois qui doivent prendre la responsabilité de protéger leur langue au quotidien. Ceci dit, un coup de main de l’État ne nuirait pas…

    @Fury Libre: On a les dirigeants qu’on mérite. Si nous nous intéressions davantage à la politique et sanctionnions véritablement nos dirigeants, nous aurions sûrement des politiciens de meilleure qualité. En ce moment, ils ont surtout peur de prendre position sur quoi que ce soit car ce n’est plus le peuple qui semble les choisir mais une certaine élite financière ou médiatique. Ils marchent sur des oeufs et prient de ne jamais avoir à faire d’omelette.

    @Antoine Sanche: Merci! Évidemment que les transferts ne se font pas tous vers l’anglais. De nombreux Maghrébins parlent très bien le français. Là n’est pas la question à mon avis: c’est l’influence du français qui baisse, simplement. Le français en tant que caractéristique des Montréalais – ce qui fait de Montréal une ville francophone – s’édulcore jusqu’à ce qu’il ne signifie plus rien politiquement.

    @Kevin: Si je fais le choix d’aller vivre ailleurs, c’est que je choisis ce pays et que je délaisse le mien. Oui je continuerai de parler ma langue, mais je ferai le choix d’apprendre l’autre et de m’intégrer. Ceci dit, là n’est absolument pas la question: même si les immigrants avaient raison d’agir comme ils le font, c’est à nous que revient la faute si nous en accueillons un nombre supérieur à notre capacité d’intégration.

    @un gars: J’ai bien peur que ce soit effectivement le cas. J’ai constaté une détérioration rapide du français entre 2006 et 2009 à Ville Saint-Laurent, et je vois de plus en plus d’anglophones dans Hochelaga.

    @Martin R.: Le « multiculturalisme » ne signifie rien. C’est un beau mot vide avec lequel on aime se gargariser et ainsi nettoyer notre besoin identitaire comme s’il s’agissait de quelque microbe infect parasitant notre gorge.

    De dire que la langue d’usage est plus importante que la langue parlée à la maison est faux, à mon avis. La langue d’usage, on peut la baragouiner, la tolérer comme nos grands-parents ont toléré le grec et le latin à l’école ou à l’église, mais ce qui compte est la langue dans laquelle on s’exprime réellement et celle qui sort de notre bouche au lever le matin et avant de se coucher le soir. Plus le français comme langue à la maison décline, plus il devient difficile d’en faire une langue commune et d’usage.

    Les langues qu’on parle en public mais qu’on n’utilise pas à la maison finissent comme le latin, dans les oubliettes de l’histoire.

    Une dernière note sur le multiculturalisme. Celui-ci ne devrait pas constituer une fin, mais plutôt une transition, c’est-à-dire la capacité d’intégrer des nouvelles cultures à un même destin. En ce sens, l’indicateur de la langue parlée à la maison démontre bien que non seulement notre capacité d’intégration ne progresse pas, mais qu’elle diminue rapidement.

    Le jour où les immigrants ne seront plus des immigrants et auront suffisamment épousé notre culture et nos valeurs pour avoir adopté le français jusque dans leur propre maison, nous aurons gagné. D’ici là, nous régressons.

    @Garamond: Pas d’accord. Le repli n’est pas une solution. Quand nous avons laissé tomber les Canadiens-français hors-Québec pour valoriser un Québec francophone et indépendant, nous nous sommes repliés en espérant que cela nous permettrait de survivre. Manifestement, ce ne fut pas suffisant et je ne crois pas qu’un repli supplémentaire nous permettrait d’améliorer la situation. Dans cinquante ans, on fera quoi? On se séparera de tout le sud du Québec?

    @Hispong Elbayne: La langue utile des affaires de la vaste majorité de la population, c’est le français. Le dentiste fait ses affaires en français. Le professeur, le policier, le pompier aussi. Le boulanger, le commis, le politicien… Ce n’est qu’une petite élite qui fait des affaires au niveau international en anglais. De dire que le français n’est pas attractif parce qu’il ne constitue pas la « langue des affaires » m’apparait grandement abusif. Si j’allais vivre en Russie, j’apprendrais le russe même si la « langue des affaires » de l’élite financière dans ce pays est l’anglais. On appelle cela s’intégrer.

    Le déficit démographique peut être solutionné grâce à de meilleures politiques natalistes. Le bébé-boom suivant les CPE et les congés parentaux en est la meilleure démonstration. Cela ne signifie pas de ne plus accueillir d’immigrants, mais simplement d’en réduire le nombre afin de mieux intégrer ceux qui arrivent ici et de s’assurer que la langue commune des Québécois – à la maison et dans la rue – demeure le français.

    J’ai déjà abordé ces questions ici.

    Je crois qu’on peut à la fois être fier du Québec, sortir ses drapeaux et protéger la langue française et nos valeurs. C’est encore beaucoup plus utile que le cynisme qui contribue, de par la morosité qu’il propose, à un laisser-faire qui ne fait qu’envenimer la situation.

    Merci de vos commentaires!

  17. C’est catastrophique et vraiment, vraiment épeurant…
    Ça détruit une journée ça…

  18. C’est quoi ces statistiques à la con ? Pour démontrer quoi d’ailleurs ? Je suis chinois et je peux bien parler le chinois chez moi et y a personne qui peut me l’empêcher. Je peux aussi bien parler anglais, espagnol ou portugais (ce que je suis capable également).
    Et au travail, je parle le français et avec un accent vraiment québécois à un point qu’au téléphone les gens me prennent pour un québécois de souche.
    Pourquoi être préoccupé par la langue parlée à la maison ?
    Bref, l’usage de la langue à domicile ne prouve en rien la baisse de l’usage du français à Montréal.

  19. « Le jour où les immigrants ne seront plus des immigrants et auront suffisamment épousé notre culture et nos valeurs pour avoir adopté le français jusque dans leur propre maison, nous aurons gagné. »

    En bref, ce que tu veux dire c’est que je devrais tout nier de ma culture chinoise et de ma langue chinoise pour devenir un vrai québécois pure laine? Pis là qu’un québécois de souche me demande :
    – Tu es de quelle origine ?
    – J’suis québécois
    – Non non, tu viens de quel pays ?
    – Ben j’suis né à Montréal
    – Non non, mais tes parents
    – Ils sont nés au Cambodge
    – Donc tu es Cambodgien
    – Ben non… je parle pas cambodgien, mes grands-parents viennent de Chine
    – Ben là tu es chinois alors
    – Bah si vous le dites…

  20. @ Léonard: Exact.. De l’intérieur. !!

    @ Louis: S’intéresser à la politique… C’est un effet saucisse Hygrade. Plus c’est moche et con, moins c’est interessant. :o(

  21. @Le Détracteur Constructif: Moi aussi ça m’a fait cet effet. C’est triste!

    @Gave: La langue parlée à la maison est un puissant indicateur du niveau d’intégration (ou de non-intégration) à une communauté. S’il est normal et logique qu’un nouvel arrivant conserve sa langue, à terme une bonne intégration nécessite qu’il ne se considère plus comme un « Chinois » mais comme un Québécois à part entière, ayant épousé nos valeurs et notre langue. Cela peut se faire sur plusieurs générations, et la langue parlée à la maison est la meilleure façon d’être témoin de cette intégration ou du (sur)nombre de personnes qui sont dans le processus d’intégration.

    Car, qu’on le veuille ou non, quelqu’un habitant au Québec et parlant le mandarin à la maison n’est pas encore entièrement et complètement intégré. Individuellement, il en a le droit, là n’est pas la question. Mais collectivement, cela contribue à faire baisser le pouvoir du français et la consécration de cette langue comme véritable langue commune des Québécois.

    Par exemple, tu dis: « je suis Chinois ». Habites-tu en Chine? Si non, pourquoi te considères-tu comme Chinois? À mes yeux, un Chinois est un habitant de la Chine, et rien d’autres. Pourquoi ne serais-tu pas Québécois?

    Tu me répondras peut-être que tu ne renies pas ta culture d’origine, et c’est très bien. Mais à long terme, quand tu fais le choix de t’exiler c’est effectivement ce que tu fais. Tu apportes un peu de ta culture là où tu vas mais après quelques générations tes enfants et petits-enfants auront délaissé la langue d’origine pour celle de l’endroit où ils vivent, dans le cas présent le Québec.

    Personne ne te demande de renier quoi que ce soit. Mais à long terme c’est inévitable que tes descendants devront le faire. Ce que démontre ces chiffres, c’est qu’il y a de plus en plus de personnes qui sont en processus d’intégration et ça pose la question de la survie du français dans un contexte où nous sommes minoritaires sur ce continent et où l’attrait de l’anglais est très fort.

    Une langue qui n’est plus parlée à la maison porte un nom: une langue morte. Le français recule, et ce que nous observons à la maison n’est qu’un aperçu de ce qui se produit ailleurs. C’est la démonstration on ne peut plus percutante de notre incapacité à faire de notre société une véritable société francophone en mesure d’assurer sa survie.

    @Fury Libre: On peut dire ça…

  22. Je suis d’accord avec toi. Tout ce que cela veut dire, c’est qu’il y a une concentration de l’immigration a Montreal et que ceux dont la langue maternelle est le francais decident de s’etablir a l’exterieur. Cependant, les incitatifs a parler le francais seront de moins en moins attirant si d’une part il ne reste plus une masse critique qui parle le francais a la maison, puisque deja beaucoup de ces francophones natifs sont mous et n’exigent pas le francais, pire quand tu as l’air d’un non-blanc ils t’abordent en anglais parce qu’ils supposent que t’es un etranger, ce que je ne suis pas et ni toi d’ailleurs, puisque tu es ne a Montreal.

  23. Je ne comprends pas une chose : pourquoi quand un Anglo ou bien un immigré s’adresse en français à un québécois, ce dernier lui répond en ANGLAIS !

    Mon mari est américain et il a fait beaucoup d’effort pour apprendre le français, et quand il l’utilise on lui répond en anglais… Du coup, ça ne le pousse pas à utiliser son français. BEAUCOUP d’immigrés sont dans son cas (je travail dans un quartier super anglo de montréal, et j’entends beaucoup de mes clients raconter cette triste histoire).

    Le problème ce sont les québécois, en France quand des immigrés nous parlent on les respecte ! Le Québec donne le bâton pour se faire battre : refus de l’autre, pas mal de racisme, je te parle anglais car tu as un accent quand tu parles français. De plus, les québécois n’ont jamais été aussi lents et inactifs sur le plan de la langue. Les gens peuvent parler la langue qu’ils veulent chez eux ! Croyez-vous qu’aux USA ou bien même au Canada (où l’on accepte des tonnes d’immigrés) tout le monde parle anglais? Même en France dans ma famille certain se parlent en italien, espagnol, anglais, mais tous savent parler français !

    Bref, encore un argument raciste pour promouvoir le français, de la part des québécois. Félicitation.

  24. Ce dialogue me fend le coeur. Il y a vraiment qu’au Canada que lorsqu’on demande l’origine de quelqu’un, on sous-entend toujours l’origine ethnique, alors que ca devrait nous passer au-dessus de la tete, ou du moins, le demander en termes propres, c-a-d de quelles origines au pluriel!!
    Combien de generations cela va-t-il prendre avant de nous considerer Quebecois??? Pour moi, tu as un bagage culturel chinois, mais comme tu as grandi a Montreal, tu as la citoyennete canadienne, et tu parles cinq langues, dont le francais aussi bien sinon mieux qu’un « Quebecois de souche ».
    On donne trop d’importance a l’ethnicite ici, c’est maladif.

  25. Il a aussi dit qu’il etait Quebecois, mais que les Quebecois de souche sous-entendaient son origine ethnique quand ils posaient la question de quelle origine es-tu? S’il veut etre considere comme Quebecois a part entiere, encore faut-il que les Quebecois considerent les gens d’ethnicite differente vivant sur leur territoire comme des Quebecois a part entiere. Je suis content quand tu dis qu’un Chinois est un habitant de la Chine est rien d’autre, parce que trop de gens sans se l’avouer ont encore une conception ethnique plutot que civique et culturel du fait d’etre une nation.

  26. Je ne peux pas etre plus d’accord que ce que tu dis. Tu m’enleves les mots de la bouche.

  27. Attention avec vos accusations de racisme. C’est infondé et vous ne contribuez pas de manière constructive à la discussion en disant de telles choses. Vous nuisez même à ce que vous voulez défendre.

    Les gens peuvent effectivement parler la langue qu’ils veulent chez eux, mais il est irréfutable qu’une baisse du pourcentage de gens parlant le français à la maison entraîne une baisse de la vigueur du français. Dire le contraire porte un nom: le déni. Affirmer que le fait qu’il y ait de moins en moins de gens parlant le français à la maison ne signifie rien porte également un nom: malhonnêteté intellectuelle.

    Une personne qui parle une langue à la maison va naturellement la défendre et l’utiliser sur la sphère publique. Normal: c’est la langue avec laquelle vous exprimez le premier mot qui vous vient à l’esprit. Conséquemment, il est logique de dire que si le nombre de personnes dont le premier mot à venir à l’esprit n’est PAS français, le pouvoir du français régresse, simplement, ralentissant la nécessaire assimilation des nouveaux arrivants.

    Notre but doit être de faciliter l’intégration des immigrants afin d’améliorer la cohésion sociale. À terme, cela veut dire que les immigrants ne sont plus des immigrants et qu’ils deviennent comme nous (ils peuvent garder leurs coutumes et leur langue, mais sur un long laps de temps ils doivent finir par s’intégrer pour de bon). C’est ce but que nous devons avoir en tête: franciser les immigrants.

    Et excusez-moi, mais ces données démontrent qu’on régresse. Ne venez pas me parler de quelques cas isolés en France: les immigrants y sont beaucoup mieux intégrés qu’ici et le français n’y est pas menacé comme ici. Ce qu’on constate au Québec, c’est que quartier par quartier, les Québécois perdent du terrain et sont de moins en moins nombreux à utiliser le français à la maison. De dire que cela ne signifie rien est mensonger, voire malhonnête.

    On ne peut pas dissocier la langue parlée à la maison et la langue d’usage. La première entraîne la deuxième. On peut parler n’importe quelle langue à la maison et parler le français en public, mais ce doit être transitoire; à terme le français doit continuer d’exister en privé sous peine de devenir une langue morte.

    Il y a des limites à accepter la malhonnêteté intellectuelle! Qu’est-ce que ce sera ensuite: moins on parle le français mieux il se porte?

    Des limites, il faudrait peut-être en tracer dès maintenant. Car au rythme où vont les choses, il ne restera plus grand monde considérant le français comme une partie de leur identité plutôt qu’une langue qu’on baragouine en-dehors de chez soi pour faire plaisir aux employeurs ou à la loi 101 (ce qu’il en reste, du moins).

  28. Merci Louis P. de présenter ce tableau. Le français langue parlée décline et pas qu’à Montréal. Portez attention aux publicités depuis environ cinq ans. Un exemple parmi tant d’autres : «brosse à dent  »dual action » avec  »floss action» ».» Ce jargon publicitaire présent en paroles et à l’écrit me semble un signe supplémentaire que le prestige du français québécois est en chute libre. Avec la bénédiction du gouvernement libéral, quand on sait que ceux qui ne sont pas francophones votent à majorité écrasante pour le très bilingue parti libéral du Québec. Simple pragmatisme électoral : le déclin du français leur rapporte, tant qu’ils donnent l’illusion de le protéger aux yeux des autruches francophones.

    @ JS «Même en France dans ma famille certain se parlent en italien, espagnol, anglais, mais tous savent parler français !»
    Ce sont des langues de l’immigration en France. Bonne remarque, JS.

    Il y a également des millions de Français qui parlent une des langues minoritaires, alsacien, basque, occitan… Elles déclinent rapidement car leurs locuteurs ont été traités avec autant de respect que les francophones au Canada. Interdites à l’école, très faible prestige social, etc. Ce sont des dizaines de langues vernaculaires en France qui risquent de disparaître définitivement.

    Ça console un peu de faire la comparaison, mais cela ne saurait servir de prétexte à se contenter d’un contexte où l’on s’éteindra en fin de compte «moins vite que d’autres cultures» à l’ombre d’une autre.

    Soyons solidaires et arrêtons de jouer à l’autruche.

  29. Ça fait des lunes que les italiens, les grecs et les chinois de Montréal parlent leur lanqgue maternelle à la maison et dans leur communauté. Ce n’est pas là le vrai problème. Le danger pour la sauvegarde de la langue française à Montréal réside principalement dans l’intérêt que ces communautés portent envers le français sur la place publique.

    Et tous ces québécois qui ne leur donnent même pas la chance de s’exprimer en français en facilitant le dialogue en leur répondant en anglais… Je vois ça tous les jours au bureau. Z’êtes pas tannés de mourir, bande de caves?

  30.  » Une personne qui parle une langue à la maison va naturellement la défendre et l’utiliser sur la sphère publique.  »

    Pas certain, JS a mentionne le cas des gens dans le service a la clientele qui repondent en anglais meme quand ils se font demander le service en francais, ca tue vraiment ca!

  31. Le fameux switch insidieux, par souci d’efficacite…

  32. C’est juste. Il faut se réveiller! Sur l’île de Montréal, la proportion des francophones selon la langue parlée à la maison est de 56,4%, ce qui est inférieur de plus de 5 % à celle de 1986 (61,8 %). La proportion de francophones à Montréal n’était jamais descendue sous la barre des 60 % depuis le recensement de 1871.

    Ce déclin n’est pas principalement causé par l’exode des francophones vers la banlieue à l’extérieur de l’île de Montréal car l’effectif anglophone a perdu une plus grande proportion de sa population par la migration vers les autres provinces.

    La baisse de l’usage du français à la maison provient de ce que le pouvoir d’attraction de l’anglais supplante encore largement celui du français. Selon les données du dernier recensement de Statistique Canada, les transferts linguistiques se font à 54 % vers l’anglais alors qu’ils devraient se faire à 90 % vers le français, puisqu’il y a environ 10% d’anglophones. Dans le reste du Canada, ils se font à près de 100% vers l’anglais. De plus, une bonne partie de l’augmentation apparente des transferts vers le français au Québec est reliée en partie à des modifications du questionnaire du recensement, ainsi qu’à la migration des anglophones et des immigrants anglicisés vers l’extérieur du Québec.

    La meilleure méthode pour évaluer la force d’attraction du français ou de l’anglais est l’indicateur de vitalité linguistique (IVL). Il correspond à la proportion de locuteurs selon la langue d’usage par rapport aux locuteurs selon la langue maternelle. Selon cet indicateur, de1986 à 2006, l’anglais a attiré un surplus de locuteurs qui est passé de 15 % à 39 %, alors que la vitalité du français a légèrement décliné, passant de 6 % à 5 %.

    Les résultats des études sur la langue d’usage publique et sur la langue de travail montrent dans les faits une stagnation ou un recul depuis une vingtaine d’années. Le français est encore loin d’être la langue publique commune au Québec. L’usage public du français à Montréal se retrouve principalement chez les francophones et les nouveaux immigrants déjà francisés avant leur arrivée. L’anglais est toujours très largement utilisé dans les communications « interlinguistiques ».

    Dans son Avis sur Le français, langue normale et habituelle du travail en 2005, le Conseil supérieur de la langue française concluait que : « Force est de constater que la généralisation de l’usage du français au travail ne s’est pas opérée, en ce qui concerne la plus grande partie des travailleurs allophones, et que la langue de convergence demeure l’anglais dans bon nombre de cas. »

    Faire du français la langue publique commune à Montréal est un facteur essentiel de l’inclusion des nouveaux arrivants à la société québécoise. C’est la condition première pour assurer l’avenir du français au Québec, seul État majoritairement francophone de l’Amérique du nord. C’est contribuer à la défense de la diversité culturelle dans la mondialisation. C’est dans cet esprit pluraliste et inclusif que la Charte de la langue française a été adoptée.

    Mais la Charte de la langue française a été grandement contestée et affaiblie dès son instauration. Rappelons-nous que la Loi 101 a subi plus de 200 modifications qui l’ont affaiblie dans la plupart de ses secteurs d’application. Ainsi, la loi qui devait rendre le français incontournable est devenue une loi permettant le bilinguisme.
    Depuis son adoption en 1977, la Loi 101 a subi une campagne de dénigrement intense de la part de différents groupes de pression prônant le bilinguisme anglais-français. Les lois linguistiques existent partout dans le monde, soit dans plus de 190 États et 110 pays. Dans la plupart des États, sur un territoire donné, une seule langue est utilisée dans l’éducation et les services publics. Le bilinguisme officiel, institutionnel ou social (et non pas individuel) favorise invariablement l’assimilation progressive des langues minoritaires. Depuis l’établissement de la Loi fédérale sur le bilinguisme officiel, le taux d’anglicisation des francophones hors-Québec connait une croissance constante.

  33. Il faut pas s’attendre à une réponse des pouvoirs publics (leur solution: des autocollants dans les fenêtres des commerces, qui disparaissent rapidement quand les angryphones les enlevent, ex: Café-Dépôt coin Saint-Laurent & Prince-Arthur), il faut un plan d’action sur le niveau socio-communautaire.

    Qu’est-ce que vous allez faire? Des déménagements stratégiques peut-être. Venez au mile-end & le ghetto mcgill, amenez les drapeaux.

  34. Bonsoir monsieur Préfontaine,

    Le problème c’est qu’en plus de nos gouvernements qui ne s’occupe pas de langue au Québec, même l’office de la langue Française diriger par Desmarais et ses amis libéraux  »anglicisiteurs » qui laisse passée de plus en plus de publicité avec des mots anglais. En plus, on dirait qu’ils font exprès de compliquer la langue de plus en plus.

    Ils en sont à la féminisation des mots…Ils ont ajouté presque 3000 mots au dictionnaire en 2008. On dirait qu’ils font exprès de compliqué notre langue de plus en plus pour décourager les immigrants de l’apprendre.

    Le masculin et le féminin n’existaient pas dans notre langue(comme pour l’anglais)avant que l’église catholique, qui s’occupait de l’éducation à l’époque, décide qu’un bateau ça avait un pénis et qu’une table de cuisine ça avait un clitoris…

    C’est quoi le rapport avec le sexe concernant des objets ???

    C’est tellement con !!

    Faudrait refaire le ménage dans tout ça, une  »tite » réforme…

    Quoi qu’il en soit voici un commentaire que j’ai écris suite au fameux  »go fuck your self ».

    Mon Pays ce n’est pas un Pays, c’est l’hiver…

    http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/07/31-pays-pas-pays-hiver.qc

    Jeanne du Lys

  35. Alors si je suis votre logique sur le lien entre la vigueur d’une langue et le pourcentage des habitants d’une ville qui la parlent a la maison, la langue anglaise est gravement menacee dans des villes comme Vancouver, Toronto et Miami, ou la majorite de la population ne parle pas anglais a la maison depuis belle lurette. Si vous tenez tellement a ce que tout le monde a Montreal parle francais a la maison, adoptez une loi pour empecher les francophones de demenager dans le 450. Si vous voulez vraiment avoir une bonne idee de la force d’assimilation de la communaute anglo-quebecoise, regardez le pourcentage des anglophones de langue de maternelle, qui est maintenant a peine la moitie (7,8 %) de ce qu’il etait en 1971 (13,8 %). Ou est donc cette fameuse assimilation vers l’anglais ?
    (Desole pour le manque d’accents dans mon poste. Dans ma maison montrealaise qui, bien sur, est unilingue anglophone, il n’ y’en a pas sur mon clavier…)

  36. De quoi parlez-vous Monsieur? Depuis quand la langue anglaise est menacée en Amérique du Nord? Vous représentez 350M d’anglophones.Nous ne sommes,grosso modo,que 5M.Ce n’est pas d’un nouveau clavier dont vous avez besoin mais bien d’une calculette.Défaillance de jugement ou mauvaise foi?

  37. T’as oublié qu’il y a carrément un contexte différent à Montréal qu’à Vancouver.

    L’assimilation vers l’anglais existe! Lis tous les histoires sur ce site web des gens qui veulent qu’on leur parle en français et qui ont l’anglais forcé sur eux (comme moi). Tout l’anglais qui devient la langue d’accueil dans les bureaux. C’est ce qui se passe!

    Comme anglophone, je serais pas si triste si tous les autres anglos disparaissaient de la ville. Au moins, ceux qui insistent qui imposent l’anglais et jouent la victime parce qu’il y a des gens qui en ont eu assez de la monoculture globalisante américo-canadienne.

  38. Merci a toi nouvellesformesferriques…C’est bien de travailler avec nous et non contre nous pour la survie de notre langue et pour la diversité en Amérique.

  39. Pour Vancouver et Toronto, à ce que je sache, ils se situent dans des provinces où la langue officielle est l’anglais. Tu serais surpris, mais il y a en effet des anglophones qui s’inquiètent du fait que la majorité de la population de ces villes ne parlent plus anglais chez eux. Mais, Montréal a de particulier que les deux langues officielles se disputent le statut de langue publique.

    Pour ce qui est de Montréal, je pense que c’est trompeur de regarder les chiffres concernant la langue maternelle. Il est bien que de plus en plus d’anglophones et de francophones deviennent bilingues, mais force de constater que malgré des lois restreignantes sur le plan individuel, l’anglais devient la langue d’usage d’allophones beaucoup plus que sa proportion dans la population montrélaise vis-à-vis du français. Je ne dis pas qu’ils ne sont pas capables de parler le français, je dis simplement que leur langue de prédilection, celles qu’ils utilisent spontanément pour communiquer est surtout l’anglais. Ainsi, je suis d’accord avec ton constat, les francophones se tirent dans le pied en faisant plusieurs choses:
    – Ils déménagent dans le 450 pour s’acheter de grosses baraques moins cher. Ils contribuent à l’étalement urbain comme tous les Nord-Américains en général, ils ne sont donc pas si particuliers que ça!
    – Beaucoup d’entre eux sont encore intimidés quand quelqu’un s’adresse à eux en anglais, pourtant ce n’est pas parce que la personne qui sert ne sait pas parler le français, en général la personne est très capable de servir en français!
    – Quand une personne non blanche s’adresse en eux, ils font l’équation distortionnée suivante: la personne est forcément étrangère (or il est possible d’être né au Québec et donc avoir appris le français même en ayant fréquenté l’école anglaise), la personne parle forcément mieux anglais que le français, ce qui peut être le cas, mais ce qui fait que le Québécois de souche persiste en anglais et ne donne pas l’occasion à une personne bilingue de pratiquer sa langue seconde ou troisième, le français dans ce cas. Cela tue la volonté d’apprendre le français puisque de toute façon, même si je parle en français (avec un accent), le Québécois de souche entend cet accent et «switch» à l’anglais.

    Ces choses que je mentionne sont assez fortes pour décourager n’importe quelle personne de se donner la peine d’utiliser le français, puisque ceux dont c’est la langue maternelle ne le font même pas!

    « Si vous tenez tellement a ce que tout le monde a Montreal parle francais a la maison, adoptez une loi pour empecher les francophones de demenager dans le 450.»

    Je pense que ce serait profondément stupide de mettre une loi pour empêcher les gens. Il faudrait plutôt un maire ayant le courage de rendre sa ville attirante pour les jeunes familles, car ce sont surtout les jeunes familles qui quittent pour la couronne nord et sud. Et ça prend un changement de mentalité chez les francophones, qui doivent se dire que même si leur proportion diminue à Montréal (avec une immigration qui s’installe massivement à Montréal par rapport aux régions), ils sont encore chez eux et peuvent utiliser leur langue.

  40. Par contre on faisait l’envers d’une manière en donnant aux immigrants un permis de travail de 2 ans s’ils installaient en région, et d’un an pour ceux qui se dirigeait vers Montréal.

    Il me semble que cette politique à récemment été éliminé, par contre.

  41. Quand j’ai fait le choix de m’exiler ??? C’est drôle, je ne pensais pas que l’utérus de ma mère était un pays à part entière et que j’ai signé ma demande de réfugié comme prisonnier politique du soi-disant République Utérine de Ventre de Maman lorsque les médecins de l’hôpital Royal Victoria ont finalement coupé le cordon ombilical.

    Je continuerai à parler le chinois à la maison à mes enfants parce que le français, mes enfants le sauront grâce à la loi 101. Je ne m’inquiète pas de ce côté-là. Ça leur permettrait d’être polyglotte. Et imagine, il faut bien qu’ils comprennent ce que leurs grands-parents disent ! Je ne briserai pas le cercle familial pour l’assimilation culturelle linguistique à la culture québécoise.

    Les dualités culturelles et linguistiques existent. Des descendants des Chinois arrivés à la fin du 19e siècle parlent encore le chinois, même chose pour les Italiens, les Portugais, les Grecs, les Juifs et sans parler des Autochtones qui continuent à parler leurs langues respectives même si Jacques Cartier est mort depuis une belle lurette.

    En bref, selon l’analyse de votre argumentaire, je ne peux pas me considérer comme Québécois à part entière parce que je mange encore avec des baguettes, que j’aime bien écouter de la musique de chanteurs Taiwanais, que la soupe d’estomac de porc est une de mes préférées et que oui je parle chinois avec maman et papa malgré le fait que j’ai écouté durant mon enfance Passe-Partout, Boumbo et le Petit Castor, que j’ai grandi dans une banlieue francophone, que j’ai étudié à St-Jérôme, que j’aime bien Pierre Lapointe et que je suis capable de sacrer comme un vrai de vrai Viarge !

  42. Les données de 2001 sont assez douteuses – et je ne parle pas de l’analyse de Louis mais bien des données elles-mêmes. Si on regarde dans le fichier PDF, on voit que pour la plupart des districts, le nombre total de réponses à la question sur la langue parlée à la maison n’est qu’environ les 2/3 de la population totale (ça varie pas mal d’un district à l’autre), alors que dans le fichier de 2006 on a les réponses de pratiquement tous les répondants. Pour la connaissance des langues officielles, par contre, les données ont l’air plus normales.

    Je n’ai pas vraiment d’explication pour ce phénomène, mais je dirais qu’il est assez hasardeux de comparer les deux ensembles de données. Je ne sais pas si les données de 2001 ont été « filtrées » pour faire bien paraître le français, mais c’est louche.

  43. […] pastoche le 07 Aoû 2009, 10:52 Les chiffres parlent… de moins en moins français cependant. https://ledernierquebecois.wordpress.com/2009/08/04/ … s-montreal"Seuls deux districts électoraux sur plus d’une cinquantaine n’ont pas connu de baisse du […]

  44. Je suis un locuteur français très compétent. Mais je suis forcé de reconnaître que le Québécois, et plus particulièrement le Québécois bien dans sa peau et bien avec ses égaux, n’est pas un francophone, il parle le français malgré lui, comme quelqu’un à qui une puissance coloniale l’aurait imposé contre son gré. À mon avis, le Québécois aurait aimé naître germanophone, mais l’anglais constitue pour lui un bon second choix, mais il parle français parce que les seuls défenseurs syndicaux de ses droits économiques parlent français. Avant de se confondre en larmes sur les statistiques du recul du français à Montréal
    il faudrait se demander si les Louise Harel et cie ne défendent pas un peuple qquébécois fantasmatique aux dépens des Québécois tels qu’ils sont.

  45. @francis miville

    Non mais quel connerie ! On n’aurait aimé naître germanophone ????

    Vous débarquez de quel planète ???

    J’étais Française avant de naître par ce que mes ancêtres étaient Français.

    Qu’est-ce que les manipulateurs de conscience à la sauce Bouchard Taylor sont prêts a inventer pour nous faire parler anglais.

    Les anglais eux sont des gens qui aurait aimé naître Français…alors ils devraient choisir le Français comme langue mais ils ne lls font pas parce que l’église anglicane ne leur permet pas. Cependant en réalité ils devraient opter pour le Français comme premier choix pour être bien dans leur peau et comme deuxième choix le Pakistanais.

    Tant qu’a déblatérer des niaiseries…

  46. […] bien je vous rappel que sur l’ile de Montr?al c’est d?sastrueux allez v?rifiez par vous m?me. https://ledernierquebecois.wordpress.com/2009/08/04/statistiques-francais-montreal_________________Vive Montr?al Vive le Qu?bec! Vive le Qu?bec Libre!!! et vive La France!!! […]

  47. J’espère que tu t’adresses à Louis davantage qu’à moi, qui suis de descendance vietnamienne par le ventre de ma mère!

    Je ne pense pas que les dualités culturelles et linguistiques sont appelées à disparaître mais certaines risquent de perdurer davantage que d’autres dépendant la volonté des gens.

    De ce que je sache, il n’y a rien qui ne me dit que tu es ou sera en couple avec une personne de descendance chinoise parlant le chinois. Moi je suis issu du métissage, et selon ton dernier paragraphe, moi non plus je ne pourrais pas me considérer comme Québécois si on en fait une définition purement ethnoculturelle, ce qui est ridicule à mon sens.
    Mon repas préféré, c’est le Ph?? Bo? et je mange avec des baguettes aussi bien que des fourchettes depuis que j’ai commencé à utiliser des ustensiles moi-même!

    Mais il y a quand même des brèches d’intégration qui font que tu es un Québécois de descendance chinoise davantage qu’un Chinois de la Chine. Vous n’avez pas eu toute votre éducation dans la même langue, et tu as certaines références culturelles qui ne sont pas partagées par un Chinois.
    Dans la famille de mes cousins maternels (d’origines vietnamiennes), ils parlent à leurs parents en vietnamien mais entre eux c’est le français qui prédomine. Ma plus vieille cousine a marié un Québécois de descendance arménienne d’Égypte dont les langues d’usages sont le français et l’anglais bien davantage que l’arabe qu’il ne parle qu’à son père et par bouts seulement (un peu comme moi avec le vietnamien que je parle avec plus ou moins de difficultés à ma mère). Ils ont deux enfants qui sont trilingues depuis le berceau – français, anglais et vietnamien. Il y a quand même eu une langue qui a pris le bord (l’arabe), puisque les deux parents ne la parlaient pas… dans le cas de la langue vietnamienne c’est parce que ma tante maternelle était leur nounou. Encore que, mes cousins maternels ne savent pas écrire ni lire en vietnamien, ils ne savent que parler. Moi je ne parle pas aussi bien qu’eux, mais j’ai appris à lire et à écrire le vietnamien parce que je tenais volontairement à garder un peu de cet héritage. Mais c’est un choix personnel.

  48. Voici l’avenir:

    « La mondialisation culturelle et politique est inéluctable. Le métissage s’inscrit dans le sens de l’Histoire et du Marché. Les Québécois n’ont pas le choix : comme tous les autres peuples occidentaux, porteurs de mémoire et de culture, ils devront s’effacer. Les principes de liberté politique dont se réclament les opposants que vous me citez sont touchants, mais ils sont déjà caduques. D’ailleurs, la majeure partie de ces opposants se situent dans une tranche d’âge vieillissante. Ils disparaîtront bientôt, de gré ou de force, par la violence dépressionniste du système ou par l’euthanasie légale. Resteront des jeunes déracinés, adeptes de la world culture, de la muzak, des bons sentiments humanitaires et de la consommation à outrance. C’est sur eux que mise la ‘classe idéologique’, comme vous dites, et c’est sur leurs corps usés et surbaisés que se construira le nouveau monde. La médiation politique supprimée, ce sera le retour de la loi de la jungle : il y aura les dominants et les dominés, ceux qui seront tranquilles dans les hauteurs et les autres, dans la rue, qui se taperont sur la gueule comme des cons. Et moi, dans ce système, j’ai décidé que j’allais être parmi les premiers. Vous comprenez ?“ »

    -Wan Ohn Tang,
    technocrate, ministère de l’ouverture aux ‘autres’.
    (ministre de l’Immigration)

    Détenteur d’un doctorat en psychologie de l’Université du Québec à Montréal, d’une maîtrise en management multiculturel des HEC et d’un doctorat d’État en éthique de l’École des Hautes études sociales de Paris.

    Source:
    Un site internet dit de l’extrême droite.

  49. @Sébas dit :

    Voici l’avenir:

    “La mondialisation culturelle et politique est inéluctable… »

    Monsieur Wan Ohn Tang a raison.

    Cependant il sous-estime les québécois pour plusieurs raisons.

    La première, le Québec est très riche en ressources naturelles per capita. L’argent ça aide…Si de plus, on accueille des immigrants raisonnablement avec un maximum de 20K/an et moins en temps de crise. Nos richesses nous suffiront.

    Deuxièment, géopolitiquement parlant, nous avons un avantage, il nous ai plus facile de contrôler le va et vient. Ce n’est pas comme si on était dans le milieu de l’europe.

    Troisièment il faut qu’on garde le 50 millards par année qu’on donne au fédéral pour nous. C’est beaucoup d’argent surtout qu’on n’est loin d’en avoir pour notre argent.

    Quatrièment il faudrait durcir nos lois. Normal que l’on n’est tant de crimes violents, ils ne font jamais de prison si jamais ils se font prendre en plus…C’est rendu que les pédophiles des États-Unis traverse au Canada parce qu’ici ils ne sont pas punis comparitevement aux USA !!!

    Temps compte double, sixième de la peine, plaider la dépression pour excuser un meurtre !!!

    Durcir les lois (j’exclus ici les 21 ans et moins, qu’il faut plutôt essayer de redresser)permettrait de faire fuir les graves criminels dans les pays ou s’est moins sévère. Alors c’est une bonne manière de se débarasser de ces indésirables.

    De plus, on dirait qu’il n’y a plus de contrôle de l’immigration canadienne, ils doivent êtres pourris jusqu’à l’os et vendrent les citoyennetés candiennes à n’importe qui…

    Je n’ai jamais vu autant de violence et de meurtres à Montréal, on dirait qu’il y en n’a de plus en plus.

    Avoir une bonne défense afin de décourager les attaquants potentiels à cause de nos richesses naturelles.

    Faudrait aussi que les Québécois sortent de leur bulle et ouvrent les yeux.

    Debout Québécois !!

    Mais il n’y a qu’une façon de pouvoir faire tout ça, c’est de reprendre les rennes du pouvoir, cessez de laisser Ottawa décider à notre place.

    Proclamez notre indépendance par vote référendaire(à l’Assemblée nationale). Il n’y a pas eu de référendum pour constituer la confédération alors on n’a pas besoin de référendum légalement pour la défaire.

    On nous mène en bateau…

    Pour les infratructures appartenant à l’ouest sur notre territoire et notre portion de la dette canadienne, pourraient êtres négociés en mettant ça dans la balance, on ne pourra sûrement pas récupérer tout ce montant mais on pourrait peut-être même réclamer une petite pension alimentaire…

    Voir sur le site çi-bas mentionné à la raison # 73 en voici l’extrait :

    73  » Le Québec n’a jamais été dédommagé pour avoir dû absorber la dette de l’Ontario lors de l’Acte de l’Union de 1840. Selon le document « La dette fédérale dans une perspective historique » écrit par Pierre Corbeil, Ph.D. Drummondville en Décembre 2000, « Le Haut Canada (l’Ontario actuel), le 10 février 1841, avait une dette de 5 925 779,54 $. À la même date, le Bas-Canada (Le Québec actuel) possédait un crédit (surplus) de 189 306,41 $. La dette de l’Ontario envers le Québec était de 6 115 085,95 $ en 1867. En dollars de 1995, il s’agirait donc d’une dette de 122 637 742 972,95 $. Si nous calculons le montant de la dette à 5% d’intérêts depuis 1867 (tel que stipule l’article 112 de la British North America Act), la dette impayée de l’Ontario envers le Québec est de 63 219 991 062 847,10 $. », soit plus de 63 billions. (Da.R.)  »

    http://www.coalitionsouverainiste.com/1001raisons.aspx

    Il nous faut un pays et la liberté de gèrer nos affaires et notre économie comme on l’entend.

    Ça fait les jupons du fédéral !

    Si on reprend les choses en main et que l’on sort les Desmarais et cie. de nos comptes de banque, on va s’en sortir.

    Faudrait que ça se fasse d’ici 5 ans, après ce délai, je ne suis pas sûre qu’on pourra s’en sortir. On n’aura peut-être plus un cent, ils sont entrain de tout dilaper dans des comptes ailleurs…

    Jérôme Forget s’est fait contruire un château au Mexique, tellement luxueux qu’il est passé dans un magazine. C’est payant être ministre des finances…

    Changement de propos, un article qui pourrait peut-être vous intérèsser :

    http://www.montraykreyol.org/spip.php?article2893

    J’ai lu aussi quelques part, il me semble que c’est sur le forum du Québécois, quoi qu’il en soit je ne sais pas si ces allégations sont vraies mais voici tout de même.

    Desmarais, notre Desmarais Québécois aurait financé Sarkosy en lui donnant un salaire avant et pendant les élections en France.

    Patrick Bourgeois du FQ, pourrait peut-être vous donner de l’info là-dessus, il est peut-être au courant monsieur Préfontaine si vous désirez faire un article là-dessus.

    Sur ce, au plaisir,

    La Chef du Parti Jeanne du Lys

    Sylvie R. Tremblay

    Kebeca Liberata !

    Un Peuple Un Parti Un Pays

    Souveraineté Autonomiste
    http://www.jeannedulys.qc.ca

  50. Même si nous nous séparons, les internationalistes à la tête du PQ, vont encore plus augmenter l’immigration. Et personnes y gagnera, même pas les immigrants récents.

    « Abdurrahman Aydemir, chercheur à Statistique Canada, et George Borjas,professeur d’économie et de politique sociale à la Kennedy School of Government de l’Université Harvard, ont constaté qu’une variation induite par la migration de 10 % de l’offre de main-d’œuvre est associée à un mouvement de 3 % à 4 % des salaires en sens opposé. Autrement dit, la migration internationale accroît les salaires d’un pays lorsqu’elle réduit la taille de sa main-d’œuvre; elle réduit les salaires lorsque l’inverse est vrai. »

    Cliquer pour accéder à 89-001-XIF2007001.pdf

    ***

    Selon statistique Canada, un tiers des maghrébins sont au chômage
    Les Algériens n’ont pas trouvé l’eldorado au Québec

    Ils sont bardés de diplômes dans des domaines en forte demande. Ils ont été sélectionnés par le Québec pour leur scolarité supérieure, pour leur connaissance du français, pour leur « indice de fertilité » élevé et la liste est longue. Mais ils sont sans emploi : ce sont les immigrants venant d’Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie et à une moindre mesure Libye, Egypte et Soudan).[…]

    http://www.elwatan.com/Selon-statistique-Canada-un-tiers

    ***

    En réalité, l’immigration ne règle ni les problèmes des pays pauvres, ni nos problèmes de dénatalité, mais au moins ça donne des votes aux libéraux. 🙂

    « Le vendredi 30 juin 2006

    Étude – La fécondité chez les femmes de minorités visibles
    1996 à 2001

    Le rapport montre que la fécondité de l’ensemble des Canadiennes a baissé entre 1996 et 2001, diminuant à un rythme plus élevé chez les femmes de minorités visibles.

    Les auteurs de l’étude ont constaté qu’en 1996, l’indice synthétique de fécondité chez les groupes de minorités visibles était de 1,94 enfant par femme et qu’il avait chuté, pour se fixer à 1,70 en 2001.

    http://www.statcan.gc.ca/daily-quotidien/060630/dq060630b-fra.htm

    ***

    [….] En 2001, 18 % de la population ne s’identifiait ni comme anglophone, ni comme francophone, ni même comme Canadien. Une proportion qui devrait doubler d’ici cinq ans.[…]

    http://www.radio-canada.ca/actualite/v2/dimanchemag/niveau2_9547.shtml

    ***

    Le chômage des immigrants

    Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai sursauté. Statistique Canada a publié, lundi matin, des statistiques à la fois révélatrices et inquiétantes sur le taux de chômage des immigrants. Un immigrant sur 5, arrivé au Québec il y a moins de 5 ans, est au chômage. Très exactement, 17,8 % de ces nouveaux arrivants sont au chômage au Québec, 18,1 % à Montréal. Ce sont les taux les plus élevés au Canada. C’est trois fois le taux de chômage des gens qui sont nés ici. […]

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/carnets/2007/09/12/91999.shtml

    ***

    La ghettoïsation a atteint un stade inquiétant

    Qui plus est, la ghettoïsation a atteint un stade inquiétant dans le domaine résidentiel, où se multiplient les enclaves ethniques, et dans le domaine scolaire, où 60 % des enfants issus de l’immigration fréquentent des écoles à majorité immigrante. À cela s’ajoute bien sûr la question linguistique, loin d’être réglée alors qu’un immigrant sur deux arrivé au cours des 25 dernières années utilise toujours l’anglais dans ses interactions publiques.

    Le problème est, bien entendu, que les Québécois ne sont pas tous également sensibles aux inégalités et aux risques de fragmentation sociale. Les membres des classes plus élevées et plus instruites manifestant généralement une insensibilité d’autant plus forte qu’ils ont la possibilité — résidentielle, scolaire, professionnelle et linguistique — de se protéger des risques associés à l’échec de l’intégration.[…]

    http://www.cerium.ca/article4799.html

    ***

    Même Trudeau o osé baisser le taux d’immigration pendant la récession:
    Et nous sommes au bord d’une dépression mondiale…

    Jul 14, 2006
    When immigration goes awry
    Daniel Stoffman

    « But Pierre Trudeau, in his last year as prime minister, cut immigration by 25 per cent and no one called him anti-immigrant. In that case, good management trumped politics. It’s an example the Conservative government would do well to follow.

    -Toronto Star

    ***

    L’immigration vieillit le Québec, et pas à peu près

    jacques noel
    7 juillet 2009 09:00

    Non seulement les immigrants ne rajeunissent pas le Québec, mais ils le vieillissent. Au recensement de 2001, le Québec comptait 7,125,580 hab. dont 878,065 personnes âgées de 65 ans et plus; 124,355 étaient des immigrants, soit 14%! Un vieux sur sept était un immigrant!

    Alors que les immigrants ne faisaient que 9,9% de la population, les immigrants représentaient 14 % de tous les vieux au Québec! Un surplus de 40%. On trouve même 2,715 nés en Afrique de plus de 75 ans!

    C’est encore plus fou au Canada où, en 2001, les immigrants âgés étaient rendus à 1 028 280, soit 28,3% de tous les vieux! Il y a maintenant plus -beaucoup plus en fait- d’immigrants âgés au Canada que de Canadiens français âgés. Pourtant c’est bien nous la race en péril…

    Comment en est on arrivé là? Par l’absurdité de nos politiques d’immigration faites d’abord et avant tout pour satisfaire les besoins des immigrants qui cherchent à faire venir toute leur famille ici plutôt que remplir les besoins réels du pays.

    Aux USA, les immigrants qui parainent leurs vieux parents doivent les assurer. La facture est très très salée : 10 000 usd par année. À la condition de trouver un assureur qui veuille bien le faire! C’est un gros ticket modérateur. Mais au Canada c’est gratis, tous les nouveaux arrivants embarquant sur le bras de la Carte-Soleil payée par les contribuables des provinces.

    http://www.ledevoir.com/2009/07/17/commentaires/0907170955658.html

  51. Même si nous nous séparons, les internationalistes à la tête du PQ, vont encore plus augmenter l’immigration. Et personnes y gagnera, même pas les immigrants récents.

    « Abdurrahman Aydemir, chercheur à Statistique Canada, et George Borjas,professeur d’économie et de politique sociale à la Kennedy School of Government de l’Université Harvard, ont constaté qu’une variation induite par la migration de 10 % de l’offre de main-d’œuvre est associée à un mouvement de 3 % à 4 % des salaires en sens opposé. Autrement dit, la migration internationale accroît les salaires d’un pays lorsqu’elle réduit la taille de sa main-d’œuvre; elle réduit les salaires lorsque l’inverse est vrai. »

    Cliquer pour accéder à 89-001-XIF2007001.pdf

    ***

    Selon statistique Canada, un tiers des maghrébins sont au chômage
    Les Algériens n’ont pas trouvé l’eldorado au Québec

    Ils sont bardés de diplômes dans des domaines en forte demande. Ils ont été sélectionnés par le Québec pour leur scolarité supérieure, pour leur connaissance du français, pour leur « indice de fertilité » élevé et la liste est longue. Mais ils sont sans emploi : ce sont les immigrants venant d’Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie et à une moindre mesure Libye, Egypte et Soudan).[…]

    http://www.elwatan.com/Selon-statistique-Canada-un-tiers

  52. En réalité, l’immigration ne règle ni les problèmes des pays pauvres, ni nos problèmes de dénatalité, mais au moins ça donne des votes aux libéraux. 🙂

    ***

    « Le vendredi 30 juin 2006

    Étude – La fécondité chez les femmes de minorités visibles
    1996 à 2001

    Le rapport montre que la fécondité de l’ensemble des Canadiennes a baissé entre 1996 et 2001, diminuant à un rythme plus élevé chez les femmes de minorités visibles.

    Les auteurs de l’étude ont constaté qu’en 1996, l’indice synthétique de fécondité chez les groupes de minorités visibles était de 1,94 enfant par femme et qu’il avait chuté, pour se fixer à 1,70 en 2001.

    Source:
    Statcan

    ***

    [….] En 2001, 18 % de la population ne s’identifiait ni comme anglophone, ni comme francophone, ni même comme Canadien. Une proportion qui devrait doubler d’ici cinq ans.[…]

    Source:
    Radio Canada

  53. Suite et fin:

    Le chômage des immigrants

    Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’ai sursauté. Statistique Canada a publié, lundi matin, des statistiques à la fois révélatrices et inquiétantes sur le taux de chômage des immigrants. Un immigrant sur 5, arrivé au Québec il y a moins de 5 ans, est au chômage. Très exactement, 17,8 % de ces nouveaux arrivants sont au chômage au Québec, 18,1 % à Montréal. Ce sont les taux les plus élevés au Canada. C’est trois fois le taux de chômage des gens qui sont nés ici. […]

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/carnets/2007/09/12/91999.shtml

    ***

    La ghettoïsation a atteint un stade inquiétant

    Qui plus est, la ghettoïsation a atteint un stade inquiétant dans le domaine résidentiel, où se multiplient les enclaves ethniques, et dans le domaine scolaire, où 60 % des enfants issus de l’immigration fréquentent des écoles à majorité immigrante. À cela s’ajoute bien sûr la question linguistique, loin d’être réglée alors qu’un immigrant sur deux arrivé au cours des 25 dernières années utilise toujours l’anglais dans ses interactions publiques.

    Le problème est, bien entendu, que les Québécois ne sont pas tous également sensibles aux inégalités et aux risques de fragmentation sociale. Les membres des classes plus élevées et plus instruites manifestant généralement une insensibilité d’autant plus forte qu’ils ont la possibilité — résidentielle, scolaire, professionnelle et linguistique — de se protéger des risques associés à l’échec de l’intégration.[…]

    http://www.cerium.ca/article4799.html

    ***

    Même Trudeau o osé baisser le taux d’immigration pendant la récession:
    Et nous sommes au bord d’une dépression mondiale…

    Jul 14, 2006
    When immigration goes awry
    Daniel Stoffman

    « But Pierre Trudeau, in his last year as prime minister, cut immigration by 25 per cent and no one called him anti-immigrant. In that case, good management trumped politics. It’s an example the Conservative government would do well to follow.

    -Toronto Star

    ***

    L’immigration vieillit le Québec, et pas à peu près
    7 juillet 2009

    Non seulement les immigrants ne rajeunissent pas le Québec, mais ils le vieillissent. Au recensement de 2001, le Québec comptait 7,125,580 hab. dont 878,065 personnes âgées de 65 ans et plus; 124,355 étaient des immigrants, soit 14%! Un vieux sur sept était un immigrant!

    Alors que les immigrants ne faisaient que 9,9% de la population, les immigrants représentaient 14 % de tous les vieux au Québec! Un surplus de 40%. On trouve même 2,715 nés en Afrique de plus de 75 ans!

    C’est encore plus fou au Canada où, en 2001, les immigrants âgés étaient rendus à 1 028 280, soit 28,3% de tous les vieux! Il y a maintenant plus -beaucoup plus en fait- d’immigrants âgés au Canada que de Canadiens français âgés. Pourtant c’est bien nous la race en péril…

    Comment en est on arrivé là? Par l’absurdité de nos politiques d’immigration faites d’abord et avant tout pour satisfaire les besoins des immigrants qui cherchent à faire venir toute leur famille ici plutôt que remplir les besoins réels du pays.

    Aux USA, les immigrants qui parainent leurs vieux parents doivent les assurer. La facture est très très salée : 10 000 usd par année. À la condition de trouver un assureur qui veuille bien le faire! C’est un gros ticket modérateur. Mais au Canada c’est gratis, tous les nouveaux arrivants embarquant sur le bras de la Carte-Soleil payée par les contribuables des provinces.

    http://www.ledevoir.com/2009/07/17/commentaires/0907170955658.html

  54. Vous dites:

    « Si de plus, on accueille des immigrants raisonnablement avec un maximum de 20K/an et moins en temps de crise. Nos richesses nous suffiront. »

    Mais pour l’instant nous accueillons 50 000 immigrants par année !

  55. @Sébas dit :

    J’ai dit : “Si de plus, on accueille des immigrants raisonnablement avec un maximum de 20K/an et moins en temps de crise. Nos richesses nous suffiront.”

    Vous avez répondu :  »Mais pour l’instant nous accueillons 50 000 immigrants par année »

    55 000 nouveaux arrivants par année, plus précisément. C’est Charest l’an dernier, je crois, qui a fait voter ça à l’Assemblée.

  56. @Sébas

    Excellent travail, merci pour toutes ces informations.

  57. Merci pour la précision.

    Et il a déjà dit qu’il voulait monter ça à 100 000/an… en pleine récession !
    Un vrai grand monsieur, ce Monsieur Charest 🙂

  58. De rien, de rien.
    🙂

  59. Il a les deux mains sur le volant pourtant ???

    L’économie d’abord ???

    Non, mais ils nous prennent vraiment pour des imbéciles !!

  60. Et ses politique affectent autant les Québécois de longue date, que les immigrants, mais ces derniers votent encore majoritairement pour Charest.

    Si seulement ils étaient bien informés… ils pourraient peut-être prendre conscience de la situation ?

  61. […] est, il semble, plus vivant que dans n’importe quelle autre grande ville canadienne comme certains […]

  62. […] and it’s a place where English thrives best out of any city presently within a united Canada, as some […]

  63. […] dans leurs dogmes multiculturels et insensibles à la réalité la plus criante de toutes: l’anglicisation de notre ville. La dépossession de notre ville. Cette métropole qui fut la nôtre et qui, de jour en jour, […]

  64. […] Vous pouvez bien rire, mais le fait est que le français chute en vrille à Montréal: https://ledernierquebecois.wordpress.com/2009/08/04/statistiques-francais-montreal […]

  65. Assurer la diversité culturelle dans la mondialisation.

    ^^^ Quelqu’un de la famille qui travaille à la Banque Nationale, me racontait samedi soir que pour devoir payer un chargé de projet au coût le moins élevé possible, les cadres de la Banque avaient décidé d’engager un représentant du Laos (situé à l’Ouest du Viêt Nam), au lieu d’embaucher un québécois d’ici et ce, même s’ils étaient au courant que le monsieur ne parlait pas un mot de français !!

    Avouez que l’option est tentante pour une entreprise!

    C’est qu’au lieu de dépenser le gros honoraire pour le même travail effectué, l’institution financière paie le chargé de projet 10 fois moins cher ! 10$/hre au lieu de 100$/hre. On économise donc beaucoup de dollars et du coup, on exploite ce pauvre Laotien !!

  66. […] What of hybridity, alterity, or putting your identity at risk? Not allowed. You speak English, and This Is Canada. Once translated through the essentialism-making machine, this means you stay on your side of the line. Don’t engage in foolish nonsense of speaking the disfavoured minority’s language, even if it is objectively threatened. […]

  67. […] de tergiverser dans le dossier linguistique à Montréal et au Québec. Si on ne fait rien, les reculs majeurs enregistrés depuis une décennie vont s’accentuer et il risque de devenir encore plus difficile […]

  68. […] […]

  69. […] métropole du Québec, d’ailleurs, là où le français se fait, littéralement, massacrer, autant sur l’île que dans les banlieues!Ces nouvelles statistiques, nous dit Louis P., ne sont pas […]

  70. […] […]

  71. J’ai beaucoup de mal à imaginer par quel miracle le Québec ne finirait pas par devenir une province majoritairement anglophone, comme le reste du pays.

  72. […] de 2006 et tenant compte de la langue utilisée à la maison. La même méthode qu’ici a été […]

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