Bien que Saint-Jérôme se trouve au troisième rang des villes avec le plus de criminalité dans la région de Montréal, on y trouve plusieurs quartiers très intéressants pour fonder une famille. Bien qu’il soit parfois possible de savoir si un quartier est défavorisé dès le premier coup d’œil, ce n’est pas toujours le cas. Afin de bien choisir son quartier, ne serait-il pas intéressant de mieux savoir à quel endroit se trouvent les zones les plus pauvres ? On vous donne la réponse ici !
Il est possible de consulter la carte, ci-dessous, qui classe les différents secteurs de Saint-Jérôme selon la proportion des ménages faisant partie des deux déciles inférieurs des revenus. Cette carte (optimisée pour un écran d’ordinateur) est basée sur les aires de diffusion du recensement de Statistique Canada (2016).
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Ce qui frappe, sur cette carte, est l’extrême pauvreté du centre-ville de Saint-Jérôme. Les secteurs délimités par la rivière-du-Nord, le boulevard Lajeunesse, Labelle et de Martigny sont particulièrement touchés, avec une extrême pauvreté atteignant entre 66% et 75% des ménages ! Le secteur au bout de la rue Ouimet est également très pauvre, avec 67% des ménages dont le revenu se situe dans les deux déciles inférieurs. Il s’agit également d’un quartier avec une très grande population immigrante…
À l’inverse, plusieurs secteurs de Bellefeuille ont des taux de grande pauvreté atteignant seulement 3% à 9% de la population. Idem, dans une moindre mesure, pour les secteurs de Saint-Antoine, dans le sud-est, avec une pauvreté affectant entre 11% et 13% des ménages.
LES CONSÉQUENCES DE LA PAUVRETÉ
Plusieurs études font la démonstration des conséquences très négatives de la pauvreté.
Par exemple, Shaw et al. (2007) font état d’un fort lien entre l’ampleur du problème de la drogue et les inégalités économiques. Chetty et al. (2016) expliquent qu’un revenu plus élevé mène à une espérance de vie plus longue. La différence d’espérance de vie entre le 1% le plus riche et le 1% le plus pauvre est de 14,6 années. Hegedus (2018) fait état d’un fort lien négatif entre le niveau de pauvreté et l’accomplissement scolaire : plus un enfant provient d’un milieu défavorisé, moins bonnes sont ses chances de réussite académique.
Bref, la pauvreté ne constitue pas une situation banale. Si, individuellement, tout citoyen est capable du meilleur ou du pire et qu’il faut éviter de généraliser, collectivement, la pauvreté a de graves conséquences sur la vie d’un quartier et peut, pour plusieurs personnes, les inciter à choisir leur quartier en conséquences.