Les racistes opportunistes
22 août 2008

Un texte intéressant aujourd’hui sur le blogue de l’ami Lagacé. Une femme, Éliane, qui prétend bien connaître Montréal-Nord, se lance dans un délire sur le racisme où elle tente de justifier les méfaits des voyous en blâmant le soi-disant racisme des autres:

Tout ça pour vous dire que les émeutes à Montréal-Nord ne m’ont pas surprise. Désolée, oui, mais pas surprise. Le racisme des gens du quartier n’a pas évolué d’un poil.

Étrange comme attitude, et encore plus étrange que Patrick Lagacé ait décidé de publier une telle lettre. Parce qu’on se sent exclu ou victime de racisme, cela donne-t-il le droit de s’en prendre aux biens publics et de mettre le feu au quartier? La belle logique. Est-ce que ça veut dire que si un homme blanc n’obtient pas son emploi parce que l’entreprise doit respecter un certain seuil de minorités visibles (mesure hautement raciste contre les Blancs s’il en est une) et s’il met le feu à l’entreprise et tire dans les jambes d’un policier, on va dire: « pauvre petit chou, il a été victime de racisme »?

Il y a quelque chose dans la vie qui s’appelle le libre-arbitre. Ce petit quelque-chose qui fait de nous des humains et non pas des animaux conditionnés à la petite cloche de Pavlov et dont la vie est prédéterminée depuis la naissance. Nous sommes humains et nous sommes libres parce que nous pouvons choisir. Nous pouvons nous élever au-dessus des difficultés inhérentes à notre quotidien pour devenir de meilleurs individus.

Concrètement, et même si les conditions économiques difficiles du quartier sont une des causes du problème, cela veut dire que ce n’est pas parce qu’on est pauvre et immigrant (ou descendant d’immigrant) qu’on doit nécessairement détester la police, sombrer dans le crime, devenir violent et ne pas respecter la loi. Et ce n’est pas parce que la police nous soupçonne de par notre habillement ou nos fréquentations, de violer la loi, que nous devrions effectivement le faire.

Nous avons le droit de choisir. Les plus belles fleurs poussent souvent dans le fumier.

Outre le fait d’éliminer toute notion de libre-arbitre, le délire de cette Éliane est particulièrement dérangeant lorsqu’elle attribue à la « race » le problème d’intégration des immigrants.

les Noirs ont traversé le boulevard Rolland et se sont mis à acheter les duplex et les maisons en rangée. Quelle horreur! Vite, les blancs de blancs se sont fait construire des condos et des bungalows ailleurs, déménager au plus sacrant pour fuir la plèbe! Pis les Arabes, hein, vous les avez vus les Arabes? Ils sont partout! O๠aller? où fuir? Bouchard-Taylor n’ont rien compris. Le racisme, dans mon ancien quartier, il est ordinaire, quotidien, profond, inébranlable. Pas étonnant que la police s’énerve.

Serait-il possible que les « Blancs » aient quitté le quartier non pas parce qu’ils sont racistes, mais simplement parce qu’ils en avaient assez de la musique haà¯tienne jusqu’à quatre heures du matin, des crimes, des gangs de rues, des petits attroupements, des vols? Pourquoi faudrait-il nécessairement que ce soit par racisme? Pourquoi faudrait-il vraiment que ce ne soit qu’une question de couleur de peau?

Par ailleurs – et plus inquiétant – cette Éliane propage cette idée ridicule selon laquelle l’énervement de la police serait une conséquence de ce qu’elle identifie comme du racisme. Ce raisonnement est faux: encore une fois, pourquoi faudrait-il que face à des gangs de rues, des voyous, des voleurs, et autres tares la police ne s’énerve que parce qu’ils sont Noirs? à€ mon avis la police ne craint pas la couleur de la peau. Par contre, elle ne veut pas se faire tirer dessus et elle essaie encore, malgré les difficultés, de faire régner l’ordre et d’inculquer un peu de savoir-vivre à des jeunes qui mériteraient peut-être un petit séjour à l’ombre pour leur replacer les idées.

Tout ceci est symptomatique d’une mentalité typique à certains Noirs. Tout, absolument tout ce qui leur arrive est la faute au racisme. Qu’il pleuve, neige, vente, toujours la faute au racisme. Cette minorité ne peut concevoir le monde sans le racisme. Ils se confondent en pathétiques ratiocinations sur l’irrémédiabilité du racisme blanc et justifient ainsi leur pauvreté physique et intellectuelle, leur manque de perspectives envers l’avenir et leur peur de se regarder en face, avec honnêteté. Le racisme, pour ces gens, constitue non seulement une béquille, mais un baume sur les plaies ouvertes de leur estime et leur offre la possibilité de se faire prendre en pitié plutà´t que de se prendre en mains et de faire quelque chose de leur vie.

Le Québec est une des sociétés les plus ouvertes et les moins racistes du monde. Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais Normand Brathwaite, un Noir qui a tout à fait su s’intégrer et faire partie de nous. Et nous de lui.

Les Québécois ne sont pas racistes. Ils ne veulent rien savoir de la couleur de la peau de quelqu’un. Comme le disait Falardeau: « on ne veut pas savoir d’où tu viens, mais où tu vas ». Si une minorité de gens issus de minorités ethniques se sentent exclus, ce n’est donc pas par racisme, mais peut-être parce qu’ils ont épousé des valeurs de criminalité et rejet de l’autorité qui déplaisent aux Québécois qui se sont battus pour celles-ci.

à€ tous ceux-ci, et à tous les Éliane de ce monde, cessez donc de blâmer la « race » pour tout ce qui vous arrive. Vous êtes les racistes, vous qui ramenez tout à la couleur de la peau au lieu de réaliser qu’il n’est pas question de race mais de comportement. Et commencez par respecter nos valeurs et nos lois. Vous verrez, soudainement, le grand satan blanc raciste n’existera plus pour vous.