Option nationale ou Option provinciale?

Un commentateur, sur la page Facebook d’Option nationale, l’a bien exprimé hier: « Mais c’est la plateforme de Québec Solidaire! ». Il a raison: Option nationale se positionne à peu près dans le même registre idéologique que Québec Solidaire, que ce soit sur la question de la nationalisation des ressources naturelles, de la création de Pharma-Québec, de la gratuité scolaire ou de la valorisation du transport collectif. Pourquoi, alors, voter pour Option nationale si un parti déjà établi propose sensiblement le même programme? « Pour l’indépendance », disent certains. Pourtant, Option nationale, sur la plupart de ses propositions, n’est pas davantage indépendantiste que Québec Solidaire (ou le Parti Québécois).



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Le problème fondamental de la plupart des propositions de Québec Solidaire et d’Option nationale tient au fait que l’indépendance n’est pas un pré-requis. Nous n’avons pas davantage besoin d’être « indépendants » (je mets ce terme entre guillemets car la réelle indépendance constitue davantage que de mettre un « pays sua mappe », comme je l’écrivais ici) pour nationaliser nos ressources, pour instaurer la gratuité scolaire que pour donner un mandat différent à la Caisse de dépôt et placement ou pour œuvrer à notre indépendance énergétique. Ce sont là des mesures qui peuvent être prises par une province, n’importe laquelle. René Lévesque n’a pas attendu l’indépendance pour participer à la nationalisation de l’hydro-électricité au Québec, par exemple.

Quand on vise l’indépendance d’un peuple, c’est pour lui offrir les pouvoirs de faire les choses autrement. En France, on a tué le roi pour instaurer la république. Aux États-Unis, on a déclaré l’indépendance pour ne plus se faire imposer des taxes punitives en or alors qu’on tentait d’établir les bases d’un système monétaire différent. En Iran, on s’est débarrassé du Shah pour bâtir une république islamiste. Dans la plupart des pays africains, on a déclaré l’indépendance pour mettre fin à la mainmise coloniale sur les ressources du pays. Or, le Québec, même dans le giron canadien, jouit de la plupart des pouvoirs lui permettant de gérer son éducation, ses ressources, et de vivre selon ses valeurs (dans une certaine limite). La seule façon de justifier l’indépendance serait donc de la réclamer pour obtenir les pouvoirs qui nous manquent afin de mettre fin à une situation d’injustice.

Me suivez-vous? Le cœur des revendications d’Option nationale concerne des pouvoirs que nous avons déjà. Ressources naturelles, c’est à nous. Éducation, c’est à nous. Santé, c’est à nous. Gestion de notre mode électif, c’est à nous. Outils économiques, c’est en grande partie à nous. Ce sont là des combats importants, mais ce sont des combats provinciaux. L’indépendance n’est pas davantage nécessaire pour établir la gratuité scolaire qu’un jeune adulte devrait avoir à quitter la maison parentale pour avoir son propre lit. L’indépendance constitue un moyen non pas d’obtenir des pouvoirs provinciaux, mais d’obtenir des pouvoirs nationaux permettant une réelle indépendance.

Un chèque en blanc?

Il nous faut revenir à la base. Qu’est-ce que l’indépendance? L’indépendance, pour le peuple québécois, c’est sa capacité à se gérer lui-même, à prendre ses propres décisions et à être entièrement maître de son destin. Une constitution, comme le propose Option nationale, constitue un geste d’indépendance; elle n’est cependant pas l’indépendance, mais seulement un médium permettant d’inscrire dans l’imaginaire les valeurs fondatrices du peuple. La constitution doit servir à parapher les valeurs fondamentales et inaliénables d’un peuple, s’opposant aux valeurs qui précédaient l’indépendance et qui opprimaient le peuple. Par exemple, aux États-Unis, la constitution affirme que seul le Congrès peut créer la monnaie physique et que cette monnaie doit être en argent ou en or. Cette mesure s’opposait à l’utilisation exclusive par la Grande-Bretagne de l’étalon-or et à la mainmise de l’économie américaine par celle-ci. En clair, la constitution américaine permettait une libération, même si on a violé cette garantie un siècle et demi plus tard en créant la Réserve fédérale.

Dans le programme d’Option nationale, il y a peu de choses qui peuvent être inscrites dans une constitution. On parle de constitution, mais on parle du véhicule, pas de ce qu’on y met à l’intérieur. On ne parle pas, entre autres, de la mainmise totale du secteur bancaire sur les nations occidentales et de quelle manière on espérerait se libérer de cette situation (ceux qui doutent de cette mainmise n’ont qu’à ouvrir la télévision et voir de quelle façon on a forcé Papandréou en Grèce et Berlusconi en Italie à démissionner). On ne parle pas de création d’une monnaie québécoise. On ne parle pas de la libération de l’ALÉNA, de l’OMC, du FMI et d’autres accords internationaux qui limitent notre indépendance. On ne définit pas de quelle manière on va offrir des services à nos minorités nationales, anglophone ou allophones (dire qu’on va « davantage » respecter le poids démographique des anglophones n’est pas plus significatif que de dire que le mois de février est « davantage » chaud que le mois de janvier). On ne définit pas la création d’une armée québécoise.

En clair, on demande un chèque en blanc. On propose une litanie de mesures provincialistes n’ayant rien à voir avec l’indépendance et on demande à la population d’embarquer avec l’espérance qu’une possible constitution serait écrite et qu’un possible référendum suivrait. Au lieu d’avoir les deux étapes péquistes nous éloignant de l’indépendance – élection et référendum – on ajoute désormais une troisième occasion pour nos ennemis de réduire notre capacité à devenir indépendants. Qu’est-ce qui nous garantit, dans cette plateforme, de ne pas revivre le sempiternel débat sur les « conditions gagnantes », ou de parler de « discussion nationale » et autres péquisteries menant à un cul-de-sac et nous éloignant de la victoire?

Dans le cas de Québec Solidaire, on peut comprendre que l’indépendance passe au second rang. Ce parti a de solides liens avec le NPD, plusieurs de ses membres sont fédéralistes, et on vise clairement la gauche économique. Dans le cas d’Option nationale, cependant, cette attitude est tout à fait inacceptable. Plutôt que d’unir le peuple derrière l’idée du contrôle total de notre territoire, on le divise avec des question secondes sur l’éducation, la santé, ou l’économie. Des questions importantes d’un point de vue provincial, mais complètement triviales sur le strict plan de l’atteinte de la réelle indépendance pour le peuple québécois. Des questions qui risquent d’éloigner plusieurs citoyens un peu plus à droite au plan économique.

Pour une VRAIE indépendance

Il s’agit d’une tautologie que d’affirmer qu’il faut faire l’indépendance pour la faire. C’est pourtant la réalité: tant qu’on se contentera de parler de pouvoirs provinciaux pendant qu’on regarde la plupart des pays soi-disant indépendants se faire littéralement violer par le cartel bancaire dès qu’ils tentent de relever la tête, on n’arrivera à rien. Le Québec n’est pas encore indépendant. La Grèce ne l’est pas davantage. L’Italie non plus. Ni la France. Ni les États-Unis, dans une certaine mesure.

Ce que propose Aussant, c’est de mieux gérer notre petit pré carré, celui qu’on nous laisse et qui n’indispose pas trop les forces à l’œuvre. Un peu comme Lévesque ou Parizeau allaient rassurer les banquiers de Wall Street dans les années 70, Aussant ne semble pas avoir l’envergure d’un politicien en mesure de mener un combat véritablement indépendantiste, soit celui non par pour créer une illusion d’indépendance, mais une véritable indépendance. Celle, significative, qui renverse l’Histoire.

Tout n’est pas noir dans ce programme. Il y a plusieurs idées intéressantes et je suis certain que de nombreux progressistes y trouveront leur compte, hésitant entre ce parti et celui d’Amir Khadir. Il s’agit pourtant d’un programme provincialiste n’ayant pas ni le courage ni le désir de s’attaquer aux privilèges du monde de la finance (pas de monnaie québécoise, pas d’indépendance québécoise), au sur-financement de la minorité de langue anglaise, à la défense de notre territoire, dans le but de créer non pas un clone du Canada que nous désirons créer, mais une véritable forteresse québécoise en terre d’Amérique, flambeau de la pensée française sur ce continent et lueur d’espoir pour les autres peuples – y compris ceux de pays soi-disant indépendants – à la recherche d’un ordre mondial alternatif plus respectueux de la volonté et des valeurs de chaque peuple.

22 Réponses

  1. Très juste encore une fois.

    C’est tout de même étonnant ces critiques envers vos commentaires sur le programme d’Option Nationale. Pourtant, ils sont normaux chez un fervent indépendantiste. On discutte de ce qui nous passionne.

    Ce qui est bien plus curieux, c’est le silence total de tous les groupes indépendantistes sur ce programme ! Pas un mot. Pas de support. Rien. Ni du Conseil de la Souveraineté, ni de Cap sur l’Indépendance, ni du NMQ, ni de la SSJB, ni du SPQLibre, ni du RRQ, ni des Intellectuels pour la Souveraineté, ni d’Action Nationale, etc…

    Pourtant, il faudrait croire que nous avons là enfin LE vrai parti indépendantiste tant attendu !

    Les seuls qui ont fait la promotion de ce programme sont Presse Canadienne et Gesca. Ces deux géants médiatiques qui sont la propriété de Power Corporation. Même l’article qu’a publié Le Devoir provient de Presse Canadienne. Power Corp ferait donc plus de promotion pour ce parti indépendantiste que les groupes indépendantistes !

    Mais vous avez je crois mis le doigt à la bonne place. C’est en effet le programme de Québec Solidaire !

    Et si Option Nationale n’était qu’un instrument pour déloger les indépendandistes émmigrés chez QS ?

  2. Un programme porteur d’espoir

    Une chose est sûre, chez les indépendantistes purs et durs, on en parle d’Option nationale! À quoi est dû le silence des instances dont Gébé parle? Je n’ai pas la réponse mais je sais une chose. Aux prochaines élections, lorsque le choix nous sera offert entre Marois, Charest, Legault, les bicéphales de QS et l’Option nationale d’Aussant, le plus indépendantiste des programmes sera celui d’Option nationale! Ce sera également le programme le plus progressiste et concret. Le reste est à écrire… Je conclus donc ainsi, si je vous suis bien m. Préfontaine, « Qui aime bien, châtie bien! »

  3. « Ce qui urge présentement ce n’est pas comment faire la souveraineté (ON suggère de rapatrier nos impôts et de les administrer sans faire de référendum) ni comment on va administrer nos impôts. » (Jacques Noël sur Vigile)

    Sur ce point, il faudrait rappeller que nos impôts vont en entier à payer aux banques privées l’intérêt sur la dette de l’État provincial québécois.

    Ce sont les taxes (et revenu de casino) qui servent à payer les services et donc que l’État administre.

    Sans la véritable indépendance nationale qui est en fait la libération de ces banques privées par le contrôle de notre propre monnaie, il faudra augmenter substentiellement les taxes pour payer un système d’éducation gratuit.

  4. Faire l’indépendance nationale ce n’est pas décrocher du Canada. C’est prendre contrôle de son économie.

    La raison de faire l’indépendance est aussi simple que visible. Il suffit de montrer la Grèce et bientôt l’Italie, ensuite l’Espagne.

    Si les Québécois ne prennons pas contrôle de notre économie, nous nous retrouverons dans la même situation que la Grèce. Voilà ce qu’il faut répéter aux Québécois avec des images de la Grèce et en expliquant la crise.

    Ce n’est pas une banque québécoise factice qu’il nous faut mais une vraie banque centrale nationale avec la monnaie des Québécois.

    Tout le reste est secondaire.

    Ceux qui croient que M. Aussant, une fois Premier Ministre, va simplement claquer des doigts pour faire appliquer les éléments de sa plateforme, rêvent en couleur. Aucun haut fonctionnaire va lui obéir. C’est Aussant qui va recevoir les ordres tout comme Charest reçois les siennes.

    C’est toute la fonction publique qui devra être changée. Ces gens ont été sélectionnées pour leur soumission aux banques, corporations, mafias, et lobbies.

    Il faut un parti et un chef solide avec des cadres très bien formés et informés pour réussir un tel changement de pouvoir.

    L’austérité sera bientôt là et les Québécois seront plus réceptifs alors. Il faudra être prêts.

  5. Louis, franchement, tu penses vraiment que la proposition 1.1 va passer comme de l’eau dans une passoire. C’est une déclaration de guerre au gouvernement fédéral! C’est la crise constitution assuré. Je ne sais pas l’age que tu avais au lendemain de l’échec de l’accord de Meech, mais moi je peux te certifié qu’un référendum aurait été gagnant.

    Prend le temps de le relire, pratiquement toutes les meilleurs idées des différents partis souverainistes y sont. C’est difficile de faire plus rassembleur.

  6. Je vous trouve sévère et négatif, LP! Pour donner le goût du pays à certains, il faut déjà commencer à en dessiner les contours. Voilà pourquoi il est essentiel de dire quelle sorte de pays nous proposons. L’éducation, la santé, etc… sont actuellement de compétence provinciale, mais elles deviendront des préoccupations nationales d’un pays normal, ayant tous les outils à sa disposition pour se donner les politiques qu’il désire. Voilà qui sera différent de ce qui existe maintenant.

  7. Le mouvement existe depuis cinquante ans. Nous n’en sommes plus à tracer les contours. Encore plus quand ces contours concernent une gestion provinciale de la chose publique.

  8. Le mouvement existe depuis cinquante ans. Nous n’en sommes plus à tracer les contours. Encore plus quand ces contours concernent une gestion provinciale de la chose publique.

  9. Veuillez excuser mon retard Louis.

    Je veux cependant vous assurer que votre point de vue quant à «Option nationale», Qs et Pq rencontre le mien, des Partis provinciaux. Et, sous toutes réserves, j’irai jusqu’à dire que ceux-ci visent plutôt une confédération canadienne, ne autre prison.

    Et puis quelle réserve devrais-je avoir au fond? C’est ce que je pense. Je reste cependant prudent par respect pour les indépendantistes sincères au sein de ces formations.

    Je me suis mis à dos un lecteur de Vigile à cause de mon commentaire ci-dessus. C’est ce même partisan de «On» qui a lui-même émis l’idée que «On» ne serait pas indépendantiste, dans sa réponse à mon commentaire. C’est vous dire à quel point les gens sont trop enthousiastes. Au point qu’ils en perdent parfois leur esprit d’analyse.

    Je suis un indépendantiste québécois (faisant référence au Québec, bien sur) et ce que je veux pour notre Nation «canadienne-Française» (Nous), pour l’instant, c’est un Pays de langue française et rien d’autre. Le canada est notre ennemi, un point c’est tout. Ça fait plus de 16 ans que les financiers canadians en font la démonstration hors de tout doute raisonnable, pas seulement de façon économique, mais aussi de façon ethnique. À mes yeux, c’est un ethnocide planifié.

    Pour moi, il n’y a encore que le P.I. qui dénonce et qui a un bon programme.

    Cela étant dit, vous avez mon appui, à tout le moins idéologique ici, dans ce combat pour notre Liberté Nationale canadienne-Française et pour les Québécois de coeur.

    Ne désespérons pas!

    Respectueusement,

    Réjean Pelletier, simple citoyen

  10. Merci M. Pelletier pour votre commentaire. Nous avons besoin de davantage de simples citoyens, qui disent ce qu’ils pensent, et qui ne se censurent pas pour plaire à un groupe en particulier.

    Longue vie au citoyen!

  11. Merci M. Pelletier pour votre commentaire. Nous avons besoin de davantage de simples citoyens, qui disent ce qu’ils pensent, et qui ne se censurent pas pour plaire à un groupe en particulier.

    Longue vie au citoyen!

  12. Voici ce que j’ai écrit sur un autre site à propos du Parti Option nationale :

    Pourquoi je ne compte pas joindre l’Option nationale

    Je suis dans la même ligne de pensée que Jacques Noël, un patriote qui sait ce qu’il veut et qui en a marre des indépendantistes frileux.

    Dans sa proposition de plateforme, M. Aussant est extrêmement frileux en ce qui a trait à la question de l’immigration. Tout ce qu’il propose, ce ne sont que des mesurettes de francisation ; EXACTEMENT ce que le Pq rampant propose dans sa PLATEforme de calinours. Or, nous savons très bien que la francisation des immigrants est une véritable perte de temps et n’a aucune efficacité si parallèlement nous maintenons les seuils d’immigration actuels (55 000 immigrants par année ; plus nombreux que toute la population d’la ville de Rimouski actuelle).

    Donc, ma question est simple, M. Aussant : le parti Option nationale a-t-il l’intention de réduire significativement les quotas d’immigration ? Si la réponse est NON, le parti Option nationale n’est qu’une vaste rigolade.

  13. L’indépendance pour permettre le reflet total de nos valeurs sur nos institutions,

    Exemples de lois non désirées mais imposées au Québec: Loi C-10, registre des armes à feu, etc.

    Avec les conservateurs au pouvoir, je ne crois plus que le Québec a sa place au Canada, c’est tout.

  14. Québec solidaire va devoir se positionner clairement sur la question nationale car le NPD fédéral veut créer un NPD provincial au Québec, comme cela existe dans d’autres provinces. Remarquez que le NPD-Québec a déjà existé et a échoué, ne recueillant pas suffisamment la faveur populaire. La même chose peut se reproduire.

    Si la création d’un nouveau NPD-Québec survient, QS éclatera probablement, certains membres rejoignant ce parti, et d’autres ON. Dans cette optique, ON a raison de se positionner à gauche de l’échiquier politique.

    Par ailleurs, j’ai entendu dire, cette semaine, qu’ON recueillait passablement d’assentiment chez les jeunes universitaires.

    Une bonne nouvelle!

  15. Oui, si cette hypothèse s’avérait réaliste, Option nationale, en tant que parti provincialiste, pourrait avoir raison de se positionner à gauche. Ceci dit, ça reste des enjeux provinciaux. Personnellement, en tant qu’indépendantiste, je n’appuierais pas davantage ce parti provincialiste qu’un autre parti provincialiste. Que des universitaires s’emballent à propos d’un parti n’ayant ni opinion sur la monnaie, ni proposition pour notre langue, ni proposition de constitution, ni position sur la création d’une armée québécoise pour défendre notre territoire, et qui prend son pied à parler de la gestion provinciale des affaires courantes démontre peut-être simplement l’échec de notre système d’éducation et la faillite intellectuelle de ces soi-disant indépendantistes qu’on a élevé dans le creuset multiculturaliste et qui ont détruit jusqu’à toute trace de fierté collective et nationale dans leur pensée.

    En clair, une belle clientèle pour un parti mollasson et provincialiste.

    Un de plus.

  16. Oui, si cette hypothèse s’avérait réaliste, Option nationale, en tant que parti provincialiste, pourrait avoir raison de se positionner à gauche. Ceci dit, ça reste des enjeux provinciaux. Personnellement, en tant qu’indépendantiste, je n’appuierais pas davantage ce parti provincialiste qu’un autre parti provincialiste. Que des universitaires s’emballent à propos d’un parti n’ayant ni opinion sur la monnaie, ni proposition pour notre langue, ni proposition de constitution, ni position sur la création d’une armée québécoise pour défendre notre territoire, et qui prend son pied à parler de la gestion provinciale des affaires courantes démontre peut-être simplement l’échec de notre système d’éducation et la faillite intellectuelle de ces soi-disant indépendantistes qu’on a élevé dans le creuset multiculturaliste et qui ont détruit jusqu’à toute trace de fierté collective et nationale dans leur pensée.

    En clair, une belle clientèle pour un parti mollasson et provincialiste.

    Un de plus.

  17. J’ai bien peur que personne d’entre nous ne retrouvera 100% de ce qu’il désire dans un parti. Il faudra faire des concessions. Si chacun cherche son point virgule à l’endroit où il le veut, nous manquerons le bateau. Nous n’avons pas des années devant nous pour réaliser l’indépendance; le temps nous est compté. Nous devrons appuyer le parti qui se dirige le plus directement vers notre but commun, et qui a le plus de chance de convaincre le plus grand nombre. Il en va de notre avenir.

  18. Avez-vous réellement lu le programme de parti, Louis? Ce n’est pas parce qu’il souhaite remédier aux problèmes provinciaux que ON ne donne pas de véritables raisons d’accession à l’Indépendance. Il faut comprendre que celle-ci signifit DES MILLIARDS de plus, qui seront investis dans des services dont non seulement l’éducation et la santé, mais également la culture, la préservation de notre langue et le développement économique. Ottawa nous néglige et le Canada anglais a clairement des valeurs différentes du Québec, seul îlot francophone d’Amérique, et cela se reflète clairement dans la gestion. Aussant est clair là-dessus et insiste sur l’aspect économique dans tous ses discours.

    Vous êtes complètement à côté de la plaque.

  19. Je vous suggère fortement d’approfondir votre connaissance de l’Histoire du canada (notamment celle du Québec des années 1960 à 2011), votre connaissance du français, votre sens d’analyse et votre sens critique, avant de relire le programme de ON, parce que c’est vous qui n’avez rien compris de la dangereuse magouille politique qu’il représente.

    Donner des raisons et poser un acte d’État en déclarant l’indépendance du Québec sont deux choses bien différentes. ON ne veut pas déclarer l’indépendance du Québec.

    Vous ne vous rendez même pas compte du lavage de cerveau que vous subissez, de plein gré en plus, en cautionnant ce ramassis d’ambiguïtés et de contradictions que ON nomme une plateforme à présent. Je conviens que c’est un discours en apparence hyper contemporain mais c’est seulement pour soulever l’enthousiasme des plus jeunes générations.

    Je l’ai relu aujourd’hui même … rien de nouveau par rapport au projet du début … blanc bonnet, bonnet blanc. Et même chose que le PQ.

    LP a raison.

  20. […] l’analyse de Tania Longpré est juste. J’en ai moi-même parlé à plusieurs reprises, obtenant le même genre de réaction hostile et disproportionnée. Le message […]

  21. […] l’analyse de Tania Longpré est juste. J’en ai moi-même parlé à plusieurs reprises, obtenant le même genre de réaction hostile et disproportionnée. Le message […]

  22. […] l’analyse de Tania Longpré est juste. J’en ai moi-même parlé à plusieursreprises, obtenant le même genre de réaction hostile et disproportionnée. Le message […]

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